Au moment ou tous les pays du monde sont confrontés à une deuxième vague de la Covid-19 beaucoup plus virulente que la première, la course pour l’achat du meilleur vaccin contre cette pandémie est lancée. Pour l’Algérie, en tout cas, la question d’argent ne se pose pas, puisque les autorités s’engagent à acquérir le vaccin qui remplira toutes les conditions et ce indépendamment de son prix.
C’est ce qu’a réitéré jeudi dernier le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, précisant que l’Algérie n’importera aucun vaccin dont l’innocuité et l’efficacité ne sont pas assurées dans le pays producteur, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Le premier responsable du secteur a, dans ce cadre, indiqué avoir reçu les ambassadeurs et les responsables des laboratoires des pays producteurs du vaccin contre la Covid-19, afin d’étudier les modalités d’importation de ce vaccin qui sera soumis aux recommandations du Comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus indépendamment de son prix, car, a-t-il dit, « protéger la santé des citoyens n’a pas de prix ».
« La prévention seule moyen de lutter contre le virus»
De la situation sanitaire qui inquiète au plus haut au point les différentes parties, notamment les professionnels de la santé qui sont en première ligne dans la lutte contre le virus et qui connaissent au mieux la situation des établissements hospitaliers qui sont saturés et surchargés par les malades, mais aussi des parents d’élèves qui exigent la fermeture des établissements scolaires pour la protection des enfants, le ministre de la Santé a déclaré que la hausse du nombre de cas Covid-19 enregistrés était due à la rentrée sociale et scolaire. Considérant que cette situation est répandue à travers le monde et ne se limite pas à l’Algérie, le ministre a relevé que le non-respect des mesures préventives par certaines catégories sociales était à l’origine de la propagation rapide du virus. Benbouzid a insisté, à ce propos, sur l’impératif de l’application stricte de ces mesures qui demeurent l’unique moyen pour freiner la propagation du virus, particulièrement le port du masque. Pour ce qui est des personnes contaminées soumises au scanner à défaut d’analyses PCR qui ne sont pas incluses dans les résultats annoncés quotidiennement, Benbouzid a expliqué que le PCR demeure le meilleur moyen pour le dépistage du virus, vu qu’il s’agit d’une méthode basée sur la multiplication sélective de séquences ADN, alors que le scanner ne donne pas des résultats fiables à 100%. S’agissant de la pression qui pèse sur certains hôpitaux du pays, notamment pour ce qui est du nombre de lits, le ministre a annoncé la mobilisation d’équipes et de commissions au niveau du ministère qui examinent quotidiennement la situation pour assurer une bonne gestion, révélant «la préparation de dispositifs d’hôpitaux mobiles, en cas de nécessité.
Ania Nait Chalal
Benbouzid a rencontré l’ambassadeur de Chine
Après s’être entretenu il y a quelque temps avec l’ambassadeur russe, Igor Beliaiev, au sujet du vaccin anti-Covid (Sputnik V), le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a reçu jeudi dernier l’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Lianhe. L’occasion pour le ministre de souligner « l’importance capitale » que l’Algérie attache à l’acquisition du vaccin anti-Covid-19.
Lors de l’audience, qui s’est déroulée au siège du ministère, Benbouzid s’est enquis de la composition du vaccin, de son taux d’efficacité et des conditions pour se le procurer auprès des laboratoires chinois qui comptent parmi les plus grands laboratoires au monde, précise la même source. À cette occasion, l’ambassadeur de Chine a souligné que le vaccin sera disponible sur le marché international dans les meilleurs délais. Les deux parties ont convenu, à cet effet, d’organiser des réunions consultatives techniques dans les prochains jours. À noter que cette audience rentre dans le cadre des rencontres du ministre de la Santé avec les ambassadeurs de certains pays producteurs du vaccin anti-Covid-19, au titre de la stratégie nationale de lutte contre le coronavirus.
Ania Nch