Dès demain matin, les candidats au BEM se rendront dans les centres d’examens pour passer les épreuves. Quelques jours après, soit le 15 juin prochain, ce sera au tour des candidats au Baccalauréat. Au total ce sera 1 million 600 mille, pour moitié à chacun de ces examens. Mais pas seulement. Pour ces deux grands rendez-vous, l’État a mobilisé près d’un million de fonctionnaires pour accueillir, distribuer les sujets et surveiller les candidats. Sans oublier plus de 3 millions de parents qui accompagneront physiquement et mentalement, avec « la boule au ventre », leurs enfants qui sont à l’orée de la vie d’adultes.
Avec la famille et les amis, autant dire que tous les Algériens vivront intensément ces examens. On aura beau à rassurer, conseiller et « promettre » que tout se passera bien, rien ne pourra effacer le stress. Tant chez les candidats que chez leurs parents. Ce qui pourrait expliquer que certains, se croyant plus malins que les autres, pourraient être traversés par des idées néfastes, comme celle de tricher. Ce sont les gens dont « l’obsession » de réussir, même sans efforts, est si forte qu’elle « efface » de l’esprit la raison, la prudence et les conséquences encourues qui poursuivront les tricheurs durant toute leur vie. Oui ! car il y a des dispositions judiciaires prévues qui vont, sans trop entrer dans le détail, « d’un an jusqu’à 15 ans de prison, des amendes financières, ainsi que la saisie du matériel électronique utilisé dans ces faits, à l’instar des ordinateurs et des téléphones portables », comme l’a si bien rappelé le procureur de la République adjoint près le tribunal de Sidi M’hamed, Ouada Torki. C’était au cours de la Journée d’étude intitulée « Garantir l’intégrité des examens officiels et des concours nationaux », qui s’est tenue mardi dernier à Alger. Il y a d’autres peines encore. En effet, de son côté, le procureur général adjoint près la Cour d’Alger, Tahar Larabi, a rappelé qu’en « cas de condamnation pour les infractions prévues au présent chapitre, l’auteur… peut être privé d’un ou de plusieurs droits nationaux, civiques et familiaux, consistant en la destitution et l’exclusion de toutes fonctions ou emplois supérieurs…outre la privation du droit d’être électeur ou candidat et du droit de porter toute décoration…(ceci en plus) de la privation d’enseigner, de diriger une école ou d’être employé dans un établissement d’enseignement, à titre de professeur, ainsi que l’incapacité d’être tuteur ou subrogé tuteur ».
Autrement dit, un moment d’égarement qui peut « handicaper » à vie le candidat indélicat. Comme une « maladie chronique » civique. C’est ce que les parents devraient avoir présents à l’esprit pour prévenir leurs enfants des conséquences, à long terme, de la triche. Tout à l’opposé de la fierté et de la confiance en soi que le candidat, intègre qui aura remporté ses examens honnêtement, portera toute sa vie. Dans sa vie familiale et professionnelle. Parents pensez-y pour le bien de vos enfants. Empêchez-les de tricher. De commettre l’irréparable !
Zouhir Mebarki