Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, jeudi, que l’Algérie, l’un des pays les plus exposés à la cybercriminalité, « est capable de faire face aux différentes formes de la cybercriminalité grâce à ses moyens juridiques et ses potentialités humaines et matérielles ». « L’Algérie est capable, grâce à ses moyens juridiques et ses potentialités humaines et matérielles, de faire face aux différentes formes de cybercriminalité. L’opérateur public “Algérie Télécom” a créé un centre opérationnel de cybersécurité visant à contrer toutes les attaques électroniques ciblant l’ensemble des structures de l’entreprise », a indiqué Belhimer dans un entretien au site électronique « Dzaïr News ». « La société Kaspersky a fait échouer 95 000 attaques électroniques contre notre pays, classé en 2018, 1er pays arabe et 14e au monde à être exposé aux attaques électroniques. Le site “Facebook” a démantelé, en novembre 2020, 7 réseaux activant en faux comptes et pages dans cinq pays dont le Maroc », a-t-il expliqué.
Le ministre a précisé que « cette guerre électronique “malveillante”, connue de tous, est contrée au moment opportun et avec l’efficacité nécessaire par les médias nationaux publics et privés, en sus de la réponse des citoyens aux détracteurs de l’Algérie sur les réseaux sociaux ». Ce propos vise, on ne peut plus clair, la dernière attaque émanant de hackers marocains, à l’instigation du Makhzen, qui ont visé des sites algériens. Belhimer a exprimé le souhait de voir les sites électroniques, qui seront créés en vertu du décret exécutif sur l’activité des médias sur internet, participer « avec force » à la lutte contre les attaques électroniques contre l’Algérie et contre toute atteinte à la liberté et la dignité d’autrui. Répondant à une question sur les piliers de la nouvelle approche du secteur de la Communication, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que « ces piliers sont tirés du discours du président de la République dans ses 54 engagements qui ont été confirmés par la nouvelle Constitution et qui sont fondés sur la liberté, la responsabilité et le professionnalisme de la presse, outre le respect du pluralisme médiatique et le développement du secteur des médias électroniques ». Les parties concernées œuvrent à « la mise en place d’une nouvelle réalité médiatique à travers l’amendement et le renforcement du système législatif du secteur en focalisant sur l’exploitation des médias électroniques et de proximité pour accomplir les tâches d’information, d’éducation, de divertissement, de sensibilisation et d’accompagnement des efforts visant l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment en ce qui concerne la promotion de l’action démocratique, la réalisation de la justice sociale et la lutte contre les attaques hostiles visant l’unité, la sécurité et la stabilité de l’Algérie ».
La nécessaire prise de conscience collective
L’occasion était, pour le ministre, de rappeler l’éditorial de la revue El-DJEICH dans son avant-dernier numéro, dans lequel il a été souligné que pour faire face aux plans hostiles qui ciblent le pays « notre peuple doit prendre conscience de la réalité des objectifs cachés que certaines parties hostiles tendent à atteindre, et ce en s’unissant autour des dirigeants du pays pour leur mise en échec ». Face aux plans subversifs ourdis aujourd’hui contre l’Algérie, Belhimer a affirmé que l’union des rangs et la conscience du peuple demeurent « l’enjeu sur lequel nous misons pour mettre en échec toute conspiration et renforcer le front interne, à travers la vigilance, la solidarité et la cohésion pour parer à toute éventualité », lançant un appel général « à faire preuve d’un haut sens de responsabilité suite aux récents développements ayant mis à nu les plans des détracteurs de l’Algérie ». « Nous ne sommes pas face à de simples pronostics quant aux dangers potentiels, notamment le long de nos frontières, mais plutôt devant des vérités avérées, étayées de faits et de rapports spécialisés, et la guerre électronique enragée contre les institutions de l’État et le peuple ne fera que renforcer la conscience du citoyen et l’amour pour son pays ».
Concernant la vague de réactions nationales et internationales suscitées par la position du président américain sortant Donald Trump, suite à l’annonce de la normalisation des relations entre le Maroc et l’entité sioniste, en contrepartie de la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur les territoires sahraouis occupés, le ministre a estimé que « le meilleur commentaire » fait à ce sujet et auquel « nous adhérons complètement », c’est la déclaration du Secrétaire général de l’ONU qui avait affirmé: « Nous l’avons dit très clairement, pour nous (ONU), en ce qui concerne le Sahara occidental, tout reste inchangé. La solution au (conflit) au Sahara occidental ne dépend pas de la reconnaissance individuelle par les États. Cela dépend de l’application des résolutions du Conseil de sécurité, dont nous sommes les gardiens ». Pour ce qui est de la situation des Algériens bloqués à l’étranger en raison de la fermeture des frontières dans le cadre de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, le ministre a affirmé que la presse nationale, publique et privée, « accomplit son rôle dans la diffusion de l’information dans ce sens, de même que nos représentations diplomatiques à l’étranger et la compagnie aérienne nationale Air Algérie veillent à la prise en charge de ces citoyens pour leur rapatriement dans les meilleures conditions », a-t-il conclu.
H. M.