La Direction des Services agricoles (DAS) de la wilaya de Bejaïa a organisé avant-hier une journée d’information et de sensibilisation sur la rage.
Étaient conviés à ce conclave, qui s’est tenu au niveau de la maison de la culture Taous Amrouche, des vétérinaires et fonctionnaires issus des bureaux d’hygiène activant à travers les 52 communes que compte la wilaya de Bejaia lesquels ont reçu des recommandations et des conduites à suivre pour éviter la survenue de cette zoonose qui est une maladie infectieuse et contagieuse pouvant avoir des conséquences néfastes aussi bien sur la santé humaine qu’animale. Selon l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), le nombre de décès dus à la rage à travers le monde est estimé à 70.000 chaque année outre le fait que les deux tiers des cas enregistrés sont des enfants. D’ailleurs, le slogan choisi cette année par cette organisation mondiale pour célébrer la Journée mondiale contre la rage est ‘’la rage tue encore’’. En plus des opérations d’abattage de chiens errants opérées périodiquement à travers tout le territoire de la wilaya de Bejaia, des campagnes de sensibilisation sont également lancées tout au long de l’année par l’inspection vétérinaire qui relève de la Direction des Services agricoles de la wilaya de Bejaia. Aussi, toujours en guise de prévention contre cette maladie dangereuse, des campagnes de vaccination sont organisées par les mêmes services. Du coup, et toujours selon la même source, de janvier à mai 2016, la vaccination canine a touché 1154 chiens et 83 chats. Par ailleurs, depuis le début de l’année 2016, 30 cas de rage animale ont été répertoriés à travers toute la wilaya de Bejaia malgré l’abattage, durant la même période, de 938 chiens errants. Fort heureusement, aucune perte de vie humaine n’est à déplorer, jusque-là, contrairement à l’année 2015 où la wilaya de Bejaia a enregistré 43 cas de rage à travers 37 foyers ayant provoqué deux décès. A l’échelle nationale, une moyenne de 900 cas de rage animale répartie sur différentes espèces (canine, ovine, féline…) est enregistrée, dont prés de 60 °/° de cas déclarés se sont avérés positifs par les laboratoires, au moment où, chez l’être humain, une moyenne de 22 décès est répertoriée chaque année. N’empêche, et malgré toutes ces mesures de prévention prises à longueur d’année pour lutter contre la rage, force est de constater qu’a chaque tombée de la nuit des meutes de chiens et chats errants se forment et écument les trottoirs et les décharges publiques à travers nos villes et villages. Souvent en contact avec les troupeaux d’ovins et de caprins, ces animaux, qui échappent à la vaccination, augmentent réellement le risque de contamination de maladies dont la rage et la tuberculose. Pour cela, la prévention doit être toujours de mise chez l’Homme.
Tarek M.
