Banque d’Algérie : Mohamed Laksaci limogé

Le gouverneur de la Banque d’Algérie (BA), Mohamed Laksaci, n’est plus aux fonctions à la tête de la première institution financière du pays. Il a été évincé de son poste par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors d’un Conseil des ministres, tenu, hier mardi, apprend-t-on auprès d’une source digne de foi. Le désormais ex-dirigeant de la BA a été remplacé par le président-directeur général de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), Mohamed Loukal, notamment, a précisé la même source. Il est bon de rappeler que Laksaci a assuré la tête de la BA depuis 2001, avant que le chef de l’État ne décide donc de mettre fin à ses fonctions. Comme nous l’avons rapporté dans notre édition du 22 mars dernier, Laksaci a fait l’objet d’un procès sans appel, lors d’une séance plénière, tenue, à l’Assemblée populaire nationale (APN), lors de laquelle, celui-ci a été cloué au pilori et accusé de «défaillances» et désigné être à l’origine des maux que connaît la BA. Présenté devant les députés pour présenter les évolutions monétaires et financières du pays entre 2014 et 2015, l’argentier du pays a été désavoué par la majorité des intervenants. Certains parlementaires l’on même invité à présenter sa démission, après les résultats rendus publics par la première banque du pays, faisant état d’une dégringolade historique du dinar, entre autres reproches collés à ce responsable. Même si l’origine de la dévaluation de la monnaie nationale est due en grande partie à la conjoncture économique du pays, marquée par la chute du prix du pétrole qui a impacté les équilibres financiers, il n’en demeure pas moins que Laksaci, a été accusé d’avoir «failli à sa mission» et de se contenter du rôle d’observateur devant cette situation. Parmi les autres griefs retenus contre lui, le manque de résultats dans l’opération de bancarisation de l’argent informel et l’assainissement du secteur, ainsi que la non disponibilité des bureaux de change au niveau des agences bancaires.
F. G.