Accueil ACTUALITÉ BANJOÏSTE ET GUMBRISTE DES PLUS DOUÉS : Cheikh Namous tire sa révérence

BANJOÏSTE ET GUMBRISTE DES PLUS DOUÉS : Cheikh Namous tire sa révérence

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Artiste jusqu’au bout des ongles, il compte sûrement parmi les banjoïstes et les guembristes les plus doués que l’Algérie a enfantés. Mohamed Rachidi, plus connu sous le nom de Cheikh Namous vient de nous quitter. Il est décédé, dans la nuit de lundi à mardi, à l’âge de 100 ans. Le doyen des musiciens algériens, Cheikh Namous, né le 14 mai 1920 à La Haute-Casbah, avait déclaré, l’année passée : « j’ai pu me frayer une place dans l’orchestre de Abderrahmane Sridek, mais l’apothéose aura été sans doute ma rencontre avec El-Hadj El-Anka.»
Fils unique, Cheikh Namous est né à Soustara en mai 1920 à Dar Bonita. Il a obtenu son certificat d’études en 1933 à l’école Sarouy et sa famille descendue vivre à Zoudj Ayoune, sur l’ambiance, qui y régnait, , malgré la pauvreté, « était joyeuse » disait Cheikh Namous, et de préciser . «Il y avait des artistes, des sportifs comme Bob Omar le champion de boxe qui habitait avec nous et dont la mère, Khalti Doudja, a vécu 108 ans», racontait-il. Il a quitté les bancs de l’école pour le monde du travail et a exercé comme livreur chez Baranès. Les fins de journées il les passait au café du quartier, où « Mustapha Lavigerie, jouait fort bien de la guitare me disait » racontait-il dans un entretien, «  ‘‘Ched el-mizan ya djedek’’, et moi, tout ouïe, je m’amusais à taper sur la table avec mes mains. Je me suis payé un guembri à 20 F. C’est comme ça que je suis entré dans le monde de la musique», pour ne plus le quitter. Sur ses douleurs aux genoux, il disait sans regrets que «ce sont sans doute les conséquences néfastes des longues soirées qu’on animait jusqu’au petit matin avec El-Hadj El-Anka » et de se rappeler qu’ « on ne tenait compte ni du sommeil, ni de l’humidité, ni de la fatigue. La passion l’emportait sur tout.», allusion à la musique et la poésie des Qsayed. Le musicien passionné et talentueux qu’il était et qui restera le plus doué à faire parler le banjo, se faisait un plaisir de répondre aux sollicitations des chanteurs chaâbi comme Boudjemâa El-Ankis, Amar El-Aâchab, ou Dahmane El Harrachi et a été jusqu’à créer une école de musique, dans laquelle de nombreuses générations de musiciens ont été formées par ce monstre de la musique.
Karima B.

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