Au centre de la bande de Ghaza, trois civils palestiniens ont perdu la vie et des dizaines d’autres ont été blessés lors d’un bombardement israélien ciblant le camp de réfugiés de Nuseïrat, marquant ainsi le sixième jour consécutif de bombardements intensifs dans cette région.
Ce tragique événement s’inscrit dans le contexte des bombardements persistants qui durent depuis maintenant 193 jours dans différentes parties de la bande de Ghaza.
Cinq massacres perpétrés par les forces d’occupation, entraînant la mort de 46 civils et en blessant 110 autres au cours des dernières 24 heures. Des pertes en vies humaines et de nombreux blessés ont également été signalés lorsque les avions de combat de l’occupation ont attaqué la mosquée des martyrs d’Al-Fakhoura, à l’ouest du camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Ghaza, causant d’importantes destructions dans les habitations avoisinantes. Par ailleurs, l’aviation israélienne a visé plusieurs maisons à Al-Mughraqa et dans la ville voisine d’Al-Zahraa, tandis que l’artillerie de l’occupation a lancé plusieurs obus sur la zone ouest de Deir al-Balah. Dans le sud de la bande de Ghaza, à Khan Yunès, l’artillerie de l’occupation a bombardé plusieurs quartiers, notamment les régions orientales telles qu’Abasan, Bani Suhaïla et Khuzaâ, causant d’importants dégâts matériels et la destruction totale de nombreuses propriétés et infrastructures. Le bilan humain de ces attaques est extrêmement lourd. Depuis le début de l’agression israélienne le 7 octobre dernier, le nombre de martyrs dans la bande de Ghaza s’élève à 33 843, la majorité d’entre eux étant des enfants et des femmes. Le nombre de blessés a atteint 76 575, tandis que des milliers de personnes demeurent ensevelies sous les décombres.
Les lettres poignantes de Riyad Mansour à l’ONU
Le représentant permanent de l’État de Palestine aux Nations unies, le ministre Riyad Mansour, a adressé trois lettres identiques au Secrétaire général des Nations unies, au Président du Conseil de sécurité de ce mois-ci (Malte) et au Président de l’Assemblée générale des Nations unies. Ces lettres portent sur la poursuite par Israël, en tant que puissance occupante, de ses attaques brutales contre la population civile palestinienne et de sa guerre sans précédent dans la bande de Ghaza, malgré l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2728 demandant un cessez-le-feu immédiat il y a trois semaines. Mansour a souligné dans ses lettres que les forces d’occupation israéliennes, y compris les milices terroristes des colons, continuent de perpétrer des crimes brutaux, notamment des meurtres, des actes de famine, des détentions arbitraires et des destructions, en toute impunité. Il a indiqué qu’au moins 1 400 Palestiniens ont été tués et 1 677 blessés rien qu’à Ghaza depuis l’adoption de la résolution 2728, portant ainsi le nombre total de victimes au cours des six derniers mois à 33843 martyrs, dont plus de 14 000 enfants, et 76565 blessés à Ghaza, ainsi que 465 martyrs et 4 800 blessés en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Il a également mentionné les estimations selon lesquelles entre 8 000 et 10 000 personnes restent portées disparues, soit ensevelies sous les décombres, soit enterrées par les chars et les bulldozers israéliens, soit déclarées disparues par Israël. Mansour a dénoncé les agressions continues des soldats et colons israéliens contre les villes et villages palestiniens de Cisjordanie, ainsi que les attaques de centaines de colons extrémistes contre plusieurs villages, provoquant la mort de quatre Palestiniens, dont un enfant, et des dizaines de blessés, en plus de dommages matériels et de destructions de propriétés. Il a également attiré l’attention sur la situation critique des milliers de Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes, soulignant les politiques de négligence médicale et de maltraitance exercées à leur encontre. Il a rappelé le cas tragique du prisonnier Walid Daqqa, âgé de 63 ans, détenu pendant 38 ans par l’occupation israélienne, décédé des suites de négligence médicale et de mauvais traitements.
1,7 million de Palestiniens déracinés
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a annoncé hier que plus de 1,7 million de Palestiniens ont été contraints de quitter leur domicile à l’intérieur de la bande de Ghaza en raison de l’agression israélienne dévastatrice survenue il y a plus de six mois. Lors d’une conférence de presse au bureau des Nations unies à Genève, la porte-parole Ravina Shamdasani a insisté sur l’importance de résoudre la situation critique des civils à Ghaza, affirmant que c’est une priorité cruciale. Elle a souligné les restrictions illégales imposées par Israël sur l’entrée de l’aide humanitaire et sa distribution à Ghaza, ajoutant que les conditions de vie effroyables et la menace constante pèsent sur les 1,7 million de personnes déplacées de force dans la région.
M. Seghilani
