Accueil À LA UNE BANDE DE GHAZA : La situation humanitaire de mal en pis

BANDE DE GHAZA : La situation humanitaire de mal en pis

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Au 346e jour de la guerre contre Ghaza, une frappe israélienne sur une maison dans le camp de réfugiés de Nusseïrat, situé au centre de la bande de Ghaza, a causé la mort d’au moins 10 Palestiniens et blessé plusieurs autres.
Les équipes de la défense civile ont extrait plus de 15 personnes blessées, dont certaines sont dans un état critique. Les victimes ont été transportées vers l’hôpital Al-Awda dans le camp et l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah. La situation dans la bande de Ghaza continue de se détériorer alors que les équipes médicales et humanitaires affrontent des défis énormes pour sauver des vies et fournir de l’aide en raison de l’agression persistante et de l’aggravation de la crise humanitaire. Parmi les récents incidents, 6 civils, dont deux enfants et une femme, ont été tués lors du bombardement par un avion israélien d’une maison au sud de la mosquée Al-Shamaa, dans le quartier d’Al-Zaytoun au sud-est de Ghaza. Au cours des dernières 24 heures, au moins 20 Palestiniens ont été tués et 76 blessés dans trois attaques ciblant des familles. Les avions de combat israéliens ont également bombardé une boulangerie dans le camp de personnes déplacées d’Al-Samoud, dans le quartier d’Al-Mawasi à l’ouest de Khan Younès, tuant au moins cinq Palestiniens et blessant d’autres. Les victimes ont été transportées vers l’hôpital Nasser à Khan Younès, selon la Société du Croissant-Rouge palestinien. Dans un incident connexe, les corps de deux frères, Mohammed et Nour Qishta, ont été retrouvés dans la région de Khirbet Al-Adas, à l’est de Rafah, après avoir été attaqués par les forces israéliennes alors qu’ils circulaient en tracteur dans le quartier de Musabah au nord de la ville. Depuis le début de l’agression sioniste le 7 octobre, le bilan en Ghaza s’élève à 41 226 martyrs et 95 413 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, selon le ministère palestinien de la Santé. De nombreuses victimes palestiniennes restent sous les décombres ou sur les routes, et les forces d’occupation continuent d’empêcher les ambulances et les équipes de secours d’accéder aux zones sinistrées.

Deux millions de déplacés menacés par l’hiver
Les autorités palestiniennes ont alerté, dimanche, sur une catastrophe humanitaire imminente à Ghaza, menaçant deux millions de Palestiniens déplacés à l’approche de l’hiver. Selon un communiqué officiel, 74 % des tentes abritant ces déplacés, chassés de leurs foyers par l’entité sioniste, sont désormais « inutilisables », et 100 000 des 135 000 tentes doivent être remplacées d’urgence, en raison de leur dégradation après 11 mois de guerre, de déplacements forcés et d’une exposition continue au soleil. « Dans ces conditions, l’arrivée de l’hiver déclenchera une catastrophe humanitaire, laissant deux millions de personnes sans abri », ont-elles averti. Le communiqué souligne également que 250 000 tentes et conteneurs, nécessaires pour les abris, n’ont pas pu être acheminés à Ghaza en raison du blocus imposé par l’entité sioniste sur les passages frontaliers. Les autorités palestiniennes appellent ainsi la communauté internationale et les institutions humanitaires à intervenir en urgence pour fournir des abris adéquats, capables de protéger deux millions de personnes contre le froid de l’hiver et la chaleur de l’été.

MSF alerte sur une crise humanitaire en Cisjordanie
Les incursions en Cisjordanie occupée et les attaques répétées de l’armée sioniste contre les personnels de santé, les ambulances et les infrastructures médicales compromettent gravement l’accès aux soins pour la population, a alerté l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF). Depuis le 28 août, ces incursions ont également causé des destructions importantes aux routes, aux réseaux électriques et à l’approvisionnement en eau, compliquant la mission de MSF dans les villes de Jénine et Tulkarem. « Il est presque impossible d’atteindre les personnes dans le besoin », déplore MSF, soulignant que ces raids non annoncés laissent la population totalement démunie. Certaines mères, par exemple, ont rapporté ne pas avoir assez de nourriture pour leurs bébés. « Les habitants se sentent piégés et isolés », ajoute l’organisation. Caroline Willemen, coordinatrice de projet pour MSF, a précisé que le personnel est limité dans ses déplacements et sa capacité à offrir une aide directe. Elle appelle à la fin des incursions et à un accès immédiat et sans entrave aux soins de santé. Les forces sionistes bloquent les accès aux villes, rendant impossible la gestion des cliniques mobiles de MSF et l’assistance à la maternité située en dehors de Jénine. À l’intérieur de la ville, la clinique MSF reste fonctionnelle, mais le blocus et l’insécurité empêchent les patients de s’y rendre. Willemen a également souligné que les ambulances et les personnels de santé ont été pris pour cibles à plusieurs reprises, aggravant la situation médicale dans ces zones. Après huit jours d’incursion, les besoins humanitaires augmentent, notamment dans les camps de réfugiés, nécessitant une réponse accrue. Des véhicules blindés sionistes sont stationnés aux abords de l’hôpital Khalil Suleiman, soutenu par MSF à Jénine, où le personnel lutte pour maintenir ses activités face à une grave pénurie d’électricité et d’eau. Les récentes incursions en Cisjordanie occupée, les plus intenses depuis 2002, ont fait, au 5 septembre, 39 martyrs palestiniens et 140 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé. Depuis le début de la guerre à Ghaza, le 7 octobre 2023, la violence s’est intensifiée en Cisjordanie, causant la mort de plus de 703 Palestiniens.

Nouvelle invasion de colons sionistes à la mosquée Al-Aqsa
Des dizaines de colons extrémistes sionistes ont de nouveau envahi, lundi, l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, située dans la ville sainte d’El-Qods occupée, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Le Gouvernorat d’El-Qods occupée a indiqué que ces colons, protégés par les forces d’occupation, ont pénétré en groupes dans l’enceinte sacrée par la porte des Maghrébins, menant des actes provocateurs. Dans ce contexte, les forces d’occupation ont renforcé leur dispositif militaire autour de la mosquée, empêchant l’accès des fidèles palestiniens. Selon la même source, plus de 46 293 colons ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa entre le 7 octobre 2023 et le 8 septembre 2024. Ces invasions, menées par des extrémistes sionistes, se répètent fréquemment, ces derniers profanant régulièrement les lieux saints et improvisant des rituels talmudiques sur place.

Dans l’enfer des geôles sionistes
La Commission chargée des affaires des prisonniers et ex-prisonniers a révélé que les détenus Nasser Al-Shawish, 50 ans, de la ville d’Aqaba au nord de Tubas, et Wassim Mallitat, 39 ans, de la ville de Beït Furik à l’est de Naplouse, subissent des conditions de détention extrêmement difficiles. Selon les déclarations d’un avocat citant les prisonniers, les abus physiques et les insultes persistent, les perquisitions dans les cellules et les jets de gaz lacrymogènes sont fréquents. La nourriture est de mauvaise qualité, servie dans des assiettes et des cuillères en plastique, remplacées une fois par semaine. Les maladies, notamment la gale, sont répandues parmi les détenus, avec plus de la moitié des prisonniers des différentes sections affectés. Les traitements et les médicaments sont inexistants depuis plus d’un mois et demi, et il n’y a ni livres ni stylos disponibles. Les conditions de détention sont comparables à celles des années 1960, et les prisonniers ont perdu tous leurs acquis, vivant dans des conditions insupportables. Nasser Al-Shawish est emprisonné depuis le 2 juin 2002 et a été condamné à quatre peines de réclusion à perpétuité, après avoir subi une enquête sévère de plus de trois mois. Wassim Mallitat a été arrêté à l’âge de 17 ans et a également été soumis à un interrogatoire rigoureux de 68 jours. Condamné à la réclusion à perpétuité et à 30 ans de prison, il a poursuivi ses études en détention, obtenant un baccalauréat et une licence en histoire de l’Université Al-Aqsa, ainsi qu’une licence en sciences politiques de l’Université El-Qods. Il détient également une maîtrise en études régionales et est reconnu pour son rôle actif et intellectuel parmi ses codétenus, ayant rédigé de nombreux écrits littéraires. La Commission a dénoncé la gravité de ces pratiques et appelé les institutions internationales des droits de l’homme et humanitaires à intervenir de toute urgence pour sauver la vie des détenus, afin de mettre fin à ce crime organisé qui s’intensifie chaque jour, sans aucune responsabilité ni supervision.

Le MAE palestinien réclame une intervention internationale
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a averti de l’escalade des violences commises par les colons contre les Palestiniens, leurs terres, leurs lieux saints et leurs biens en Cisjordanie occupée, y compris à El-Qods. Les dernières attaques incluent les agressions contre les communautés bédouines dans la vallée du Jourdain et les attaques contre les étudiants et les enseignants de l’école des Arabes Al-Kâabneh, au nord-ouest d’Ariha. Dans un communiqué publié hier, le ministère a affirmé que ces actes criminels reflètent la politique de l’État israélien, soutenue et protégée par l’armée d’occupation et ses divers bras, dans une tentative de résoudre le futur de la Cisjordanie en accélérant l’annexion progressive, en frappant la présence palestinienne dans les zones classées « C », et en les vidant complètement de leurs habitants originels. L’objectif est de transformer ces zones en profondeur stratégique pour l’expansion coloniale, ce qui compromet les chances de réaliser un État palestinien sur le terrain. Le ministère a appelé la communauté internationale à aller au-delà du simple constat et de la description de ces crimes. Il a demandé que des pressions soient exercées sur l’État israélien, qui reste sourd aux appels, et que les réactions internationales soient renforcées pour qu’elles soient conformes au droit international et respectent les engagements des Nations unies envers le peuple palestinien. Il est crucial de prendre les mesures nécessaires pour contraindre l’État d’occupation à mettre fin à la guerre d’extermination et à l’agression contre les Palestiniens, et d’adopter les mécanismes nécessaires pour mettre en œuvre l’avis consultatif de la Cour internationale de justice.
M. Seghilani

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