Après le message du Secrétaire général des Nations unies (ONU), Ban Ki-moon, la veille de la tenue des élections municipales, dimanche dernier, au Mali, appelant les différentes parties maliennes «à garantir sans incidents» le déroulement du scrutin, l’Union européenne (UE) a qualifié celui-ci, d’«étape importante dans la normalisation de la situation dans le pays», a indiqué le communiqué de l’UE.
Réitérant l’engagement de l’UE aux côtés du Mali pour «contribuer» à la stabilité et au développement du pays, les responsables européens considèrent «essentiel» que l’ensemble des acteurs maliens demeurent «engagés» dans la dynamique du dialogue inter-malien. L’UE invite, également, les parties maliennes signataires de l’Accord d’Alger, pour la paix et la réconciliation au Mali, à demeurer engagées «dans les efforts pour avancer dans la mise en œuvre» de l’Accord en question, avec «détermination au profit de la stabilité et de la paix au Mali et dans la région du Sahel», précise-t-on. Déclarant qu’il «encourage» le gouvernement malien «à poursuivre un dialogue constructif avec toutes les parties prenantes pour apaiser les tensions» qui pourraient, poursuit Ban Ki-moon dans son message précité, «survenir, avant et après le vote», et aussi, a-t-il ajouté «à faire en sorte que la tenue de ces élections ne compromette pas les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des arrangements politiques et sécuritaires intérimaires prévus par l’Accord», a souligné le SG de l’ONU. Celui-ci n’a pas manqué de noter, dans son appel susmentionné, les conséquences sur le scrutin que pourrait avoir «le retard, dans la mise en œuvre de l’Accord d’Alger», notamment certaines de ses dispositions «clés», selon le SG de l’ONU, qui ont trait, précise-t-il, à «la mise en place des administrations intérimaires, et la situation sécuritaire dans le Nord et dans certaines parties du Centre du pays». Comme c’est aussi le cas, relève le responsable onusien, «des réserves formulées par l’opposition démocratique et certains groupes armés signataires de l’Accord de paix», indique-t-il quant à la tenue, a-t-il poursuivi, «des élections locales à la date envisagée (dimanche dernier)». Les municipales, premier scrutin au Mali, depuis la présidentielle de 2013, et aussi sous la présidence d’Ibrahim Boubacar-Keïta, n’ont pas eu lieu à Kidal, au nord-est malien, pour de multiples raisons, dont principalement les problèmes sécuritaires. Ce scrutin qui «constitue une étape importante dans la normalisation de la situation dans le pays», une partie des électeurs, poursuit l’UE, «n’a pas eu la possibilité de s’exprimer par la voie des urnes notamment à cause des conditions sécuritaires». Déplorant, plus loin, l’attaque survenue, dimanche, contre un convoi de l’armée malienne en charge d’assurer les conditions de sécurité du scrutin, près de Douentza, une attaque terroriste qui a causé la mort de cinq militaires maliens. Il est à rappeler que le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale d’Italie, Paolo Gentiloni, son collègue, le Secrétaire d’État du département de l’Intérieur, Dominico Manzione, et une délégation de la Commission européenne conduite par Francesco Luciani étaient en visite, à Bamako le 10 novembre dernier. Les deux délégations, italienne et européenne, ont été reçues en audience par le Président malien, et ont eu une séance de travail ministérielle avec des membres du Gouvernement du Mali, suivis d’un point de presse animé conjointement par le ministre malien des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Abdoulaye Diop, et son homologue italien, Paolo Gentiloni.
Karima Bennour