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Bamako ment et bluffe

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Au moment où l’Algérie prépare à couper le ruban d’inauguration de l’événement économique africain de l’année, le jour même de cette ouverture, des médias, marocains essentiellement, en mal d’inspiration et sortis de nulle part, ont fait circuler des informations qu’ils croyaient en mesure de perturber le déroulement normal du rendez-vous d’Alger. Il s’agit d’une prétendue saisine, par la junte malienne- ce voisin agitateur avec lesquels nous nous sommes sérieusement embrouillés-, de la Cour internationale de justice, sur l’affaire du drone abattu par l’Algérie, après violation de son espace aérien. On était presque sur le point d’oublier cette affaire ! Les rumeurs faisaient état d’une plainte malienne contre l’Algérie. Rien que ça ! Les intentions étaient, dès le départ, claires. Malveillantes assurément. Pourquoi ? Il aurait fallu, pour les auteurs derrière, bien plus qu’une dose d’ingéniosité pour ne pas répandre de telles rumeurs le jour même de l’inauguration de la Foire commerciale intra-africaine d’Alger. Mais, l’information a de quoi capter l’attention. Sauf qu’elle ne tient qu’à un mensonge. Le timing était important que les apprentis sorciers n’y ont pas prêté attention. Revenons au contexte : l’affaire du drone malien abattu par une unité de la Défense aérienne du territoire, sur une distance de 2 kilomètres à proximité de la ville frontalière de Tin-Zaouatine, remonte au 1er avril 2025. Comment se fait-il que les autorités maliennes aient pris tout ce temps-là, quatre longs mois, avant de décider, du jour au lendemain, d’engager des poursuites judiciaires contre l’Algérie devant le tribunal international ? À supposer que la décision aurait été prise depuis bien longtemps. Faire ébruiter ces rumeurs le jour même de l’ouverture de l’IATF donne à réfléchir. Pour les autorités algériennes, il y a bien anguille sous roche. Mais on comprend mieux, depuis hier, pourquoi l’Algérie n’a pas jugé utile de répondre. Ou de démentir ce qu’elles savaient être des rumeurs, mais qu’il va valoir faire taire au temps opportun. Comme l’a fait d’ailleurs, hier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf.  Ainsi, interrogé, sur ces informations relayées par des médias, Attaf a précisé que l’Algérie « n’a reçu aucune notification à ce sujet de la part de cette instance », précisant que la CIJ, elle-même, « avait démenti l’existence d’une telle requête. » Voilà qui est dit. À présent, ceux qui colportent des rumeurs pour nuire peuvent réfléchir à d’autres manœuvres avant qu’elles ne soient démasquées.   

Farid Guellil

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