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Bamako : la voix de son maître

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Jusqu’où peuvent aller le régime des putschistes maliens, ses stipendiés et ses larbins dans l’agitprop contre l’Algérie ? La junte au pouvoir et ses suppôts parlent désormais en roue libre sur le voisin algérien. Ils ne s’imposent aucune limite. Ils foulent aux pieds toutes les règles et les usages diplomatiques. Ils sont la parfaite illustration de la décadence politique et institutionnelle imposée au peuple malien. Nos voisins méritent beaucoup mieux que d’être gouvernés par une poignée de mutins qui ont volé le pouvoir il y cinq ans. Le président de la transition Assimi Goïta a trahit le serment prêté devant son peuple. Il n’a pas remis le pouvoir aux mains du peuple habilité à décider qui présidera légitiment à ses destinées, mais il était aussi coupable d’une crise diplomatique avec le voisin. Le ton de l’escalade et de la provocation à l’égard de l’Algérie a été donné en 2024, à la tribune des Nations unies, par Abdoulaye Maïga. Cet homme de lige de Goïta et accessoirement Premier ministre a osé s’en prendre aux représentants algériens à l’ONU en employant des mots qui donnent une image avilissante de l’appareil diplomatique malien. Celui-ci a refait le coup en septembre dernier lors de la 80e AG de l’ONU. L’Algérie, qui avait jusqu’alors gardé son calme, a dégoupillé. Elle a, par la voix du chef de sa diplomatie Ahmed Attaf, remis la junte à sa place. Qu’à cela ne tienne, Alger ne peut pas être entraînée dans des polémiques stériles et sans portée sérieuse sur l’avenir des relations entre les deux pays. L’Algérie a bien un statut et une réputation internationaux à défendre. Pendant ce temps, le régime de Bamako monte l’escalade. L’un de ses larbins basés en France a été missionné pour taper sur l’Algérie. Mais bien plus qu’une provocation, le bonhomme a exhorté ses maîtres à agresser le voisin. « Bamako est dans l’obligation, et c’est dans l’intérêt supérieur des Maliens, de frapper Alger ». Cette déclaration n’est pas tenue par un quidam avec ses pairs lors d’une discussion privée dans un café. Où sur les réseaux sociaux. Elle sort de la bouche d’un docteur en droit public. Un certain Balla Cissé, avocat au barreau de Paris, qui s’est exprimé sur le plateau d’une chaîne de télévision en France. Cet agitateur a franchi la ligne rouge lorsqu’il a appelé, sans vergogne, la junte malienne à adopter « la doctrine militaire israélienne » à l’égard de la Palestine. A vrai dire, ce pseudo homme de droit n’a fait que suivre les instructions de ses maîtres à Bamako qui, eux aussi et à leur tour, suivent les ordres qui leurs parviennent de leurs alliés émiratis et sionistes. Ces forces du mal qui agissent par le truchement du Makhzen.

Farid Guellil  

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