Pour la septième année consécutive, l’Organisation nationale de sauvegarde de la jeunesse (ONSJ) réédite l’expérience du «Bac sans stress». Plus de 5 000 jeunes candidats aux épreuves du Baccalauréat et même du BEM ont bénéficié de séances de décompression. L’initiative commence, d’ores et déjà, à apporter ses fruits. En effet, plus de 4 200 élèves ont réussi à décrocher leur diplôme de Baccalauréat, soit 85% des élèves ayant bénéficié de séances de thérapie. Ainsi, cette initiative, qui s’est déroulée du 1er au 31 mai dernier, a permis à ces candidats de dompter la peur et de se préparer psychologiquement pour ces examens, tellement décisifs à leurs yeux. Au niveau de la Capitale, 2 250 élèves, parmi les 3 000, ayant suivi ces thérapies, ont réussi à décrocher le ticket d’accès à la Fac. L’Organisation s’est attelée à «fournir» sa précieuse aide aux élèves concernés par ces deux examens, mais aussi à leurs familles qui vivent, elles aussi, de très près la hantise de l’échec. L’édition de cette année qui s’est déroulée au Village des loisirs de Sidi-Fredj (Alger), se veut, selon le président de l’Organisation nationale des associations de sauvegarde de la jeunesse, Abdelkrim Abidat, une contribution pour mieux se préparer sur le plan mental à affronter le Baccalauréat, considéré comme un véritable visa pour accéder à l’université et, ainsi, façonner leur avenir. Selon Abidat, le choix porté sur le Village des loisirs de Sidi-Fredj n’a guère été fortuit. En effet, le lieu offre un cadre très agréable et enchanteur, susceptible de créer une ambiance de détente pour mieux affronter les examens. En fait, le premier responsable de ce relais de la société civile affirme que ces séances, chapeautées par des équipes spécialisées, constituées de psychologues et d’éducateurs, sont d’un grand secours pour les élèves, puisque le bilan de cette expérience fait ressortir que le taux de réussite au Baccalauréat des élèves qui ont suivi ces séances est passé de 40%, lors du lancement de l’opération en 2008, à 85% en cette année de 2015, espérant un taux record pour l’année prochaine. Abdelkrim Abidat a présenté par ailleurs sa méthode en s’appuyant sur un schéma dans lequel sont identifiés les zones de turbulences qui peuvent influer négativement sur le candidat. «Cela va de la panique, et finira par les mauvaises idées, en passant notamment par la nervosité, le stress, l’angoisse ou encore la peur de l’échec, les pensées négatives et l’absence de concentration», a-t-il énuméré pêle-mêle, expliquant dans la foulée les commandements nécessaires pour gérer son cerveau dans pareilles circonstances. Il s’agit, entre autres, de la «mise à jour» de ce cerveau, de le «vider» de toute contrainte, de ne pas le forcer par de «faux» jugements, de «l’aider» à atteindre son objectif, de ne pas le déranger par de «fausses» suppositions et, enfin, de l’aider à une «meilleure» concentration. Il convient de noter que sept (7) wilayas étaient concernées par l’initiative, à savoir Alger, Boumerdès, Blida, Tipasa, Tizi Ouzou, Médéa et Chlef. Ainsi, Abdiat a appelé le ministère de l’Éducation nationale à appliquer la méthode dans les wilayas du Sud et des Haut-Plateaux, surtout que celle-ci fait, désormais, objet d’une thèse de Master, à Boston et Oslo. Dans un autre sillage, Abidat a lancé un appel en direction du ministère de l’Éducation pour donner de l’importance et de la valeur à l’initiative. «Il est regrettable que nous soyons exclus de la Conférence nationale sur l’évaluation de la réforme, qui a eu lieu au Club des Pins», a-t-il déclaré. De surcroît, il a déploré que l’opération ait lieu au mois de mai et non tout au long de l’année scolaire. À cet effet, il a exprimé son souhait de rééditer l’exploit, l’année prochaine, mais pour ce faire, le travail doit commencer dès le premier jour de la rentrée, pour le président de l’ONSJ. Lamia Boufassa
