C’est un attroupement inhabituel des candidats au Bac devant les centres d’examen. Si les uns tentent de masquer le stress et le trac en racontant des anecdotes ;
d’autres par contre, affichent leur appréhension qui se lit sur les visages, des visages marqués par des cernes, vestige des longues veillées et de quelques nuits blanches mais comme le dit si bien l’adage «qui veut aller loin, doit ménager sa monture». Les cartables ont disparu, cédant la place à des stylos, coincés dans la poche arrière du pantalon. Quant aux filles, le sac en bandoulière demeure l’outil irremplaçable et utile. Le mercure affiche allègrement la trentaine de degrés à partir de huit heures du matin. On annonce plus de 44 degrés pour cette première semaine de ce mois de juin. Ainsi, de Bordj Baji Mokhtar situé à 800 km du chef-lieu Adrar à Tinerkouk dans la région du Gourara (Timimoune), tous les encadreurs (2391) sont là afin de permettre à tous les candidats (10722 au total dont 5036 filles) de passer un examen dans de bonnes conditions puisque tous les moyens humains et matériels ont été mobilisés d’après Boumaïza Abdelhak, Directeur de l’éducation. Le nombre des candidats libres s’élève à 2757 candidats. Le directeur tient à souligner que toutes les mesures ont été prises pour le succès de ce grand rendez-vous. Les équipes mises en place, sont en train de peaufiner les dernières retouches afin d’assurer à nos candidats de très bonnes conditions de déroulement. Madani Fouatih Abderrahmane, le wali, a tenu des réunions régulières avec tous les responsables concernés afin de parfaire les préparatifs en vue de garantir et d’assurer un vaste succès à cette opération de grande envergure qui aurait nécessité la préparation de 543 salles toutes climatisées, 33 centres de déroulement, 2 391 surveillants et 281 observateurs (7 par centre) venus des quatre coins du pays. Des véhicules sillonnent le vaste territoire de la wilaya où les distances sont énormes (plus de 1100 km entre les dairas, pour acheminer les sujets, ramener les copies quotidiennement. Le transport des candidats venant de loin, l’hébergement et la restauration des encadreurs et des observateurs sont également assurés. Au niveau de chaque centre, l’eau fraîche est disponible et le candidat n’aura pas à se déplacer, elle lui est fournie sur place.Les candidats désireux aller se soulager devront remplir un formulaire où la date et l’heure sont mentionnées. Ils seront bien-entendu accompagnés afin d’éviter toute fraude. Sept heures quarante-cinq, le convoi du wali et des autorités locales s’ébranle en direction d’un centre de déroulement du lycée de Tililène. Huit heures, la première enveloppée est libérée de son plastique par deux candidats auxquels on aurait demandé de lire attentivement les recommandations marquées sur l’enveloppe (date, horaire et matière). Les choses sérieuses commencent et on quitte nos candidats pour les laisser se creuser les méninges, sans précipitation aucune, et ainsi pendant cinq longues journées dont le sort déterminera une place à l’université et peut-être une bonne filière selon la moyenne obtenue. Les élèves de la daïra de Bordj Baji Mokhtar subiront les épreuves du Bac dans leur ville, ce qui apporta satisfaction et soulagement au sein de la population locale. Les parents et les candidats en particulier qui devaient se déplacer jusqu’à Reggane (600 km plus loin) en traversant le redoutable désert du Tanezrouft pour passer ces examens de fin d’année, sont épargnés par ces déplacements à haut risque. Un gain de temps, de risque et de frais grâce à la volonté et la détermination du wali d’Adrar qui a soutenu cette initiative et l’a encouragée pour sa concrétisation. Aujourd’hui, c’est chose faite puisqu’un autre centre de déroulement sera opérationnel à Charouine, daïra située à 150 km du chef-lieu mais dont les candidats viennent de loin, de Taghouzi par exemple.Une délivrance qui n’est pas passée inaperçue et qui a été saluée par les autochtones de la région .
On relève la présence de la ministre de l’Éduction qui a lancé ces épreuves du Bac à partir de la ville d’Adrar. Seul bémol, cette chaleur lourde, écrasante, éprouvante, contraignante qui martyrise le bitume mais aussi les têtes de nos candidats. Malgré la présence de deux climatiseurs par salle, les élèves en pâtissent, éprouvant d’énormes contraintes pour un meilleur suivi et une meilleure assimilation des sujets.
Safi A.T.
J’ai été ravi de lire cet article sur l’épreuve de BAC de Adrar. Une très bonne description de l’événement du BAC comme si j’étais au milieu de l’événement. Je vous remercie pour cela.