Le karatéka algérien Ayoub Anis Helassa sacré champion du monde juniors de kumite (-55 kg), a indiqué mardi à Alger que la médaille d’or décrochée au Chili n’est qu’ «une étape de ma carrière», qui ne fait que débuter.
«Je remercie toutes les personnes qui m’ont soutenu et encouragé pour atteindre mon niveau actuel. La compétition était très disputée, mais j’étais déterminé à faire retentir l’hymne national lors de la finale», a déclaré Helassa à son arrivée à l’aéroport Houari Boumediene d’Alger, en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderaouf Salim Bernaoui. Helassa (-55 kg / juniors) a remporté vendredi dernier à Santiago (Chili) le titre mondial ‘’kumite’’ grâce à sa victoire en finale face au Marocain Djina Abd El-Ali. «C’était un tournoi très relevé avec plus de 1500 participants représentant 96 pays. J’ai abordé la compétition match par match jusqu’à la finale qui s’est disputée devant une salle archicomble. J’ai réussi à me hisser jusqu’en finale grâce au travail psychologique et les encouragements du staff technique national», a souligné le natif de Constantine. «Cette médaille d’or est le fruit de plusieurs facteurs, à commencer par le travail du staff technique national et mes entraîneurs en club. Je remercie également le président de la Fédération algérienne, Slimane Mesdoui et les membres du bureau fédéral qui ont toujours cru en moi, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie au Chili qui nous a mis dans les meilleures conditions», a-t-il ajouté.
Le champion du monde juniors a également assuré que cette médaille d’or n’est que la première étape de sa carrière, promettant d’autres consécrations lors des prochains rendez-vous internationaux dont les Championnats du Monde 2020 en Afrique du Sud et les Jeux méditerranéens 2021 à Oran (Algérie). De son côté, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderaouf Salim Bernaoui a estimé que le sacre de Helassa est une fierté pour l’Algérie en général et le sport national en particulier.
«Ce titre mondial est le fruit du travail réalisé par son club qui forme des athlètes de haut niveau, indiquant que Constantine est un pôle de développement pour cette discipline. Cette consécration conforte également la politique de la Fédération algérienne qui est parvenue à décrocher un titre mondial, après les difficultés qu’elle avait traversée en 2018», a-t-il déclaré.
Avenir radieux
Le ministre a exprimé l’espoir de garder tous ces acquis sportifs en déclarant : «J’espère maintenir cette méthode de formation, à condition de la présence d’un milieu sain, et pourquoi pas l’obtention d’une médaille olympique dans ce sport. De notre part en tant que tutelle, nous avons fini par rétablir l’ordre dans la maison sportive algérienne, en imposant la discipline et la sérénité».
Le président de la Fédération algérienne de karaté-do, Slimane Mesdoui a souligné de son côté, la fierté de son instance après l’exploit du jeune algérien: «Nous sommes très fiers de ce résultat qui va donner un nouveau souffle à la discipline. Nous ambitionnons aujourd’hui, de décrocher une médaille aux Olympiades 2020, après que le karaté-do est devenu un sport olympique». De son côté, l’entraîneur national du karaté, Tarek Adnan a révélé à l’APS : « Nous avons observé le niveau de la compétition et nous nous sommes assurés que le jeune Anis était capable de réussir quelque chose.
Nous avons abordé le sujet avec lui, en disputant tous ses combats comme une finale, en respectant scrupuleusement les consignes du staff technique. Grâce à sa concentration, il a réussi à battre des adversaires forts et réputés dont le Jordanien Afif Ghaith en demi-finale» et d’ajouter: « Un avenir radieux attend ces jeunes. Si nous continuons à travailler avec eux en seniors, ils obtiendront d’excellents résultats. Le jeune Anis Hallassa a besoin d’une attention particulière pour pouvoir garder son niveau actuel, tout en continuant à travailler et surtout prendre part aux différents tournois internationaux, pour pouvoir garder le même rendement jusqu’en seniors».
Pour sa part, son entraîneur au club Mostakbel de Constantine, Tabet Skander a indiqué: «Ce titre est le fruit de plusieurs années de travail. Dieu merci, ses efforts n’ont pas été vains. Tout l’entourage de l’athlète (entraîneurs, co-équipiers, famille) a souffert avec lui. On s’attendait à un excellent résultat, mais pas la médaille d’or. Anis a commencé avec nous avant l’âge de cinq ans. Nous avons trouvé chez lui, comparativement à ses camarades, une grande volonté de réussir, à laquelle s’ajoute la discipline, des qualités qui expliquent sa réussite». «Il, sera le prochain successeur de Walid Bouaboub, issu du même club et détenteur d’une médaille de bronze au Mondial-2012», a t-il estimé Hallasa, avait rappelle t-on, décroché la 2e place lors du Championnat méditerranéen, ainsi qu’une 3e place au championnat arabe, auxquels s’ajoutent plusieurs titres nationaux depuis la catégorie des minimes.