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Avec la lente agonie des entreprises du BTP : Le temps est venu pour aller vers la location d’État à des prix accessibles

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En pleine crise économique, le gouvernement Ouyahia avait pris l’engagement ferme de les payer. Malgré cela, rares sont parmi les entreprises du BTP qui s’en sortent. C’est le temps des vaches maigres pour ce secteur stratégique sur lequel avait misé le Président dès son investiture pour permettre à chaque algérien d’avoir son propre logement.
Aujourd’hui, ces entreprises étrangères, partenaires de l’Algérie dans la construction, tournent au ralenti. Ce n’est pas encore l’arrêt total partout, mais on y est presque. Mais il est vrai que dans plusieurs chantiers, c’est l’arrêt simple, en attendant l’embellie.
Ce fut le FCE qui a fait du lobbying pour débloquer la situation, en proposant une solution provisoire : les entreprises en charge de la construction n’auront pas à s’acquitter des impôts et taxes en attendant que l’État puisse payer la facture. En l’avalisant, le gouvernement a souscrit à cette solution de substitution, en attendant une embellie, laquelle est attendue du côté d’une hausse des prix sur le marché pétrolier.
L’Algérie, confrontée à des créances de l’ordre de 130 milliards de dinars vis-à-vis de ces entreprises, n’avait pas beaucoup de marge de manœuvre, mais Ouyahia avait préféré payer pour les aider à respirer. Il y avait à choisir entre des concessions, soit elle enterrée définitivement l’activité, et de ce fait, la présence de ces entreprises, qui, soyons certains, vont recourir à l’arbitrage international ; et là encore, le gouvernement risque de payer plus encore.
Pour les patrons de ces sociétés du bâtiment, « il s’agit d’une bouffée d’oxygène provisoire, mais qui n’aura pas d’effet sur le moyen terme, car il faudrait bien s’équiper, payer les salariés, reprendre les chantiers, etc. Donc, il faudrait vite, dès aujourd’hui, trouver les solutions définitives qui nous mettraient à l’aise ».
Classée parmi les priorités du programme présidentiel, érigée en sacerdoce, parce que facteur de paix et de stabilité sociale, la construction du logement a été touchée de plein fouet par la récession économique et le tarissement des rentrées en devises. C’est pratiquement la première fois depuis la première investiture de Bouteflika, que le gouvernement reconnait publiquement son incapacité à mener son programme à terme dans les conditions financières actuelles.
Après avoir résisté à toutes les épreuves financières, après avoir résisté à toutes les critiques politiques et sociales, le programme logement fléchit. Peut-être est-il temps de revenir aux normes internationales adoptées dans les démocraties avancées, et qui consistent à construire des logements de qualité, qui seront biens de l’État, qui les louerait aux citoyens à des prix accessibles aux salariés, aux ménages et aux familles. La formule a démontré son efficacité partout où elle a été préférée.
F. O.

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