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Aux commandes de l’antiterrorisme 

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« La paix dépend du leadership africain », avait déclaré le Secrétaire général des Nations unis lors d’une réunion sur la paix et la sécurité en Afrique, tenue en mai 2024 au niveau du Conseil de sécurité. Moins d’une année plus tard, le continent trouve en l’Algérie, leader connu et reconnu dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, ce pays capable de mener des efforts de l’Union africaine et, en même temps, renforcer le partenariat de cette institution avec l’ONU. Pour mener à bien cette mission, le Conseil de sécurité vient de consacrer le président Abdelmadjid Tebboune, déjà Coordonnateur de l’UA, en tant que Champion de l’UA pour la prévention et la lutte contre le terrorisme. Ce statut accordé à l’Algérie, pour une mission dévolue à son Président, était le couronnement du débat de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme en Afrique et dont les travaux ont été dirigés par la mission diplomatique algérienne sur place. Bien qu’elle ne soit pas une surprise, cette consécration n’a pas été le fruit du hasard et ni encore moins un cadeau offert à l’Algérie. Car, rares les pays qui soient en capacité de porter la lourde responsabilité de guider la stratégie antiterroriste de l’UA tout en veillant à ce que celle-ci soit en phase avec la stratégie antiterroriste mondiale. En proposant dans son agenda, à la présidence du Conseil de sécurité, de débattre de cette problématique mondiale, l’Algérie sait qu’elle a les moyens de le faire. Son rôle de premier plan dans la consécration de la paix et la sécurité dans le Sahel, une région où elle a laissé son empreinte- avant que les forces étrangères n’interviennent pour semer le désordre et le chaos- a reçu la reconnaissance internationale. Sa stratégie repose sur la prévention du radicalisme et le tarissement des sources de financement des groupes terroristes et ce, dans le cadre d’une lutte globale qui n’épargne pas les autres phénomènes comme la criminalité organisée, la traite des êtres humains et la migration irrégulière. Cette stratégie qui a fait ses preuves a été tirée de l’épreuve sanglante de la décennie noire. Aujourd’hui, elle est érigée en modèle loué par les institutions internationales. Par ailleurs, elle est adaptée au gré de l’évolution du phénomène terroriste, comme par exemple l’avènement des kidnappings, où l’Algérie s’interdit toute négociation avec les terroristes comme ce fut le cas dans l’affaire de Tiguentourine en janvier 2013. Pas de rançons pour les terroristes ! Les services de sécurité algériens ont alors démontré leur capacité à déjouer une attaque terroriste de grande ampleur. La dernière opération de libération d’un ressortissant espagnol, soustrait aux mains de ses ravisseurs au niveau des frontières sud avec le Mali, a donné davantage de crédit à notre pays sur lequel l’Afrique peut compter pour juguler le phénomène. 

Farid Guellil

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