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Augmentation des prix de la majorité des produits alimentaires : La saignée avant l’heure

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À peine adoptée par les parlementaires et bien avant son entrée en vigueur, la loi de Finances-2017 commence d’ores et déjà à laminer le pouvoir d’achat des Algériens.

En effet, la mercuriale a amorcé, au cours de ces derniers jours, une brusque hausse. Les prix des produits de large consommation, ont connu des hausses injustifiées de l’avis des citoyens, qui s’attendent au pire au début du mois de janvier prochain. Dans les petits ou les grands commerces de la capitale, le scénario est le même, la hausse des prix a touché tous les produits de larges consommations. Lait en poudre, légumes secs, fruits et légumes, café… tous les produits sont concernés, mettant ainsi, le pouvoir d’achat des Algériens à rude épreuve.
Comme à l’accoutumée, les commerçants commencent à imposer leur diktat, au grand dam des bourses modestes qui éprouvent de grandes difficultés pour se nourrir. 2017 arrive à grand pas, et les citoyens, rencontrés, hier, au niveau du marché de Maissoniers et de Clausel redoutent le pire, surtout avec la hausse de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui passe de 17 à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Du côté des commerçants détaillants, on évoque le manque de la petite monnaie qui se répercute sur les prix, tout en jetant la balle dans le camp des marchés de gros. Une chose est sûre, les prix des produits alimentaires de base restent, vaille que vaille, toujours orientés à la hausse. Ainsi, à titre d’exemple les haricots secs sont cédés entre 200DA et 250 DA le kilo, or ils étaient cédés il y a quelques mois à 140 DA. Le kilo de riz est passé de 80 DA à 90 DA, nous affirme-t-on. Au sujet des pois-chiches, ces dernières sont vendues à 350 DA/kg. Les lentilles ont aussi connu une hausse, passant de 200 DA à 230 DA. Par ailleurs, le prix du lait en poudre a connu une hausse importante, passant de 240 DA pour le paquet de 500g à 300 DA. En dehors des produits subventionnés, la hausse a touché, à différents niveaux, tous les produits importés. Certains chocolats ont quasiment doublé, constate un client qui est venu s’approvisionner sur place. S’agissant des prix des fruits et légumes, le scénario est quasiment le même. En effet, le prix de la pomme de terre est à 60 DA/kg, contre 40DA il y a quelques jours. La courgette varie, quant à elle, entre 60 et 70 DA et l’oignon oscille entre 40 et 60 DA, alors que les navets et la carotte sont affichés à 70 et 80 DA. Pour ce qui est de la tomate de premier choix, elle n’affiche pas moins de 120 DA le kilo et 80 DA pour celle de deuxième choix.
La laitue, est cédée à 100, voire 120 DA, les haricots verts à 250 DA, le citron à 200 DA. Par ailleurs, et pour les viandes rouges, l’ovine est cédée à 1350 DA le kilo et la bovine dépasse 1500 DA le kilo. En ce qui concerne les viandes blanches, celles-ci sont devenus carrément inaccessibles. Le poulet est à 450 DA, l’escalope de dinde à 800 DA le kilo, alors que les œufs sont à 14 DA/unité soit 420 DA le plateau, et ce, en dépit des assurances du ministre de l’Agriculture d’œuvrer à baisser les prix.
Pour ce qui est des fruits, ils sont hors de portée! En effet, la banane est à 450 DA, contre 120DA il y a quelques mois. Rapprochés par nos soins les commerçants sont unanimes à affirmer que la « spéculation des barons est la principale raison de la hausse des produits». Certains évoquent, par ailleurs, que le manque de la petite monnaie impose des augmentations des prix bien plus importantes que celles prévues dans la loi de finances. En effet, l’un des commerçants s’est étonné comment la hausse peut être de l’ordre de 2DA pour certains produits. « Si je vends un produit à 10 DA, il est évident que je ne vais pas appliquer une hausse de 2 DA ! Vous savez qu’il y a un problème de monnaie en Algérie, on ne trouve plus les petites pièces », a-t-il témoigné.
Les clients, quant à eux, ont pointé du doigt les défaillances en matière de contrôle. « On se demande qui s’en charge de contrôler les prix », s’est interrogée une mère de famille qui affirme éprouver des difficultés à faire face à cette énième hausse des prix. Contacté par nos soins, le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), HadjTahar Boulenouar a tenu à souligner que les commerçants sont toujours pointés du doigt lorsque devant cette situation.
«On ne peut pas accuser les commerçant d’être responsables de la hausse des prix, or, tout le monde sait que les barons sont derrière la spéculation » a-t-il fait savoir. Appelant les pouvoirs publics à mettre en place un « plan national pour la stabilisation des prix durant 2017 », et auquel tous les acteurs apporteront leur contribution, Boulenouar a indiqué que la stabilisation des prix est tributaire d’un approvisionnement régulier des produits de large consommation.
Lamia Boufassa

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