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Au grande dam de Sarkozy : Alain Juppé à Alger le 31 janvier

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Prévue de longue date, la visite en Algérie de Alain Juppé, maire de Bordeaux et candidat à la primaire du parti Les Républicains pour la présidentielle française, aura finalement lieu à la fin du mois en cours.
Une visite qui ne fera certainement pas plaisir à son rival Sarkozy, largué dans les sondages. Alain Juppé est en effet attendu le 31 janvier en Algérie pour une visite de trois jours, alors qu’initialement son déplacement devait avoir lieu fin novembre. Mais il a été annulé après les attentats de Paris. Grand favori des sondages pour la primaire du parti Les Républicains et la présidentielle de 2017, Alain Juppé a lancé sa campagne pour les primaires dès le début de l’année avec le lancement d »un livre- programme qui sera suivi de deux autres d’ici la primaire du parti Les Républicains, qui aura à départager entre plusieurs candidats, dont l’ancien président Sarkozy, qui redouble de férocité à l’égard de l’Algérie, faute de mieux. Alain Juppé qui est maire de Bordeaux entamera sa visite dans notre pays par un déplacement à Oran où il est attendu le 31 janvier. Oran est jumelée avec Bordeaux. Le lendemain, il sera à Alger où il devrait animer une réunion publique qui sera ouverte aux Français résidant en Algérie et aux Algériens. Le mardi 2 février, dernier jour de la visite, sera consacré aux rencontres avec les hauts responsables algériens, dont probablement le président Bouteflika et le Premier ministre, Abdelmalek Sellal.
Quoi qu’il en soit, la visite du rival de Sarkozy aura un cachet particulier d’autant qu’elle interviendra quelques jours après la nouvelle sortie anti-algérienne de l’ancien président français Nicolas Sarkozy instrumentalisé par le Makhzen, mais aussi fort dépité d’avoir reçu une fin de non-recevoir pour ses demandes répétées de visite à Alger. Une tactique bien connue de celui qui souffle le chaud et le froid et qui croit qu’il peut continuer à insulter impunément notre pays. Pour rappel, les déclarations de l’ancien chef de l’état français ont été largement commentées par les médias marocains. Est un hasard pour celui qui a volé au secours du Makhzen, lors d’une conférence animée au Centre émirati des études et recherches stratégiques, moyennant une confortable rétribution pour un discours creux, fait de poncifs et de contre vérités historiques, notamment pour ce qui est de la lutte du peuple sahraoui et de la position de la France qu’il avait aligné sur les thèses de Rabat. Qui, plus est, le chef de file de l’ex-UMP a reproché à l’Algérie de maintenir sa frontière terrestre fermée avec son voisin de l’Ouest et que «cette fermeture des frontières a joué contre une nécessaire intégration maghrébine au moment où le Maroc, par la voie qu’il a suivi sous le règne de Mohammed VI, a tout fait pour « s’imposer en modèle de développement économique et social, et en acteur incontournable pour la sécurité et la stabilité d’une région très sensible ».
Des propos qui tranchent avec les autres leaders de l’ex-UMP qui n’ont pas l’intention de suivre celui qui prétend se poser en homme d’état , dans ses aventures et croisades anti-algériennes pour faire plaisir au Maroc et à son monarque. Dépassé par les événements largué dans les sondages, Sarkozy ne peut digérer le rapprochement sans précédent entre l’Algérie et la France, impulsé sous la présidence du socialiste François Hollande.
Un rapprochement et un dialogue entre la France et l’Algérie qui n’ont jamais été « aussi solides ni aussi intenses », a affirmé mardi, à Marseille la ministre française de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, à l’occasion de l’inauguration de l’exposition « Made in Algeria, généalogie d’un territoire ». « Notre dialogue n’a jamais été aussi solide ni aussi intense, et je m’en réjouis », a déclaré la ministre. Recadrant ainsi volontairement, ou non, celui qui n’a de cesse de calomnier l’Algérie contre espèces sonnantes et trébuchantes, alors qu’il est cerné par la justice française et qu’il s’aveugle sur son rejet par les Français.
Mokhtar Bendib

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