Le président de l’Assemblée nationale, Mouad Bouchareb, a salué, hier, «la sagesse» et le rôle «constitutionnel» de l’Armée nationale populaire (ANP) et son commandement pour préserver l’unité du peuple et la sécurité du pays. Ainsi, dans son allocution prononcée hier, à l’APN, à l’occasion de la célébration du 8 Mai 45, Bouchareb a souligné : «malgré la crise politique, économique et sociale à laquelle est confronté le pays, le peuple reste conscient des dangers qui l’entourent », appelant les Algériens, dans le même sillage, à redoubler d’efforts, afin de dépasser cette crise. L’ex-patron du FLN a salué aussi «le soutien du peuple» à l’institution militaire et son commandement» considérant ça comme signe de « conscience ».
Par ailleurs, la rencontre parlementaire d’hier, était présidé par Mouad Bouchareb, le président de l’APN qui, son départ est réclamé par le mouvement populaire pacifique débuté le 22 février dernier, à rappelé que la rencontre en question a été boycottée par l’ensemble des députés de l’opposition ainsi que par les partis de l’alliance, puisque on a observé la présence de treize députés à l’instar de Chihab Sadik, député du RND, Nadia Labidi, députée du FLN, et aussi les deux députés du parti de Abdelaziz Belaïd du Front D’El Moustakbel Samir Chabna et El Hadj Belghouti. Il faut souligner que cette rencontre a connu également le boycotte du groupe parlementaire du parti FLN en signe de contestation contre Mouad Bouchacherb, président de la chambre basse du Parlement, après lui avoir demandé de démissionner.
Il faut aussi rappeler que cette journée a précédé le dépôt de plainte de Saïd Bouhadja l’ex-président de l’APN au niveau du conseil de l’État aujourd’hui, pour récupérer la présidence de l’Assemblée, ce poste qui lui a été « volé » en octobre dernier par Mouad Bouchareb. Qui s’était appuyé sur les députés de son parti pour opérer un véritable coup de force, afin de devenir président de l’APN.
Interrogé sur sa participation à cette rencontre au moment où le peuple réclame le départ de Bouchareb à la tête de l’institution parlementaire et sur l’affaire de Bouhadja qui veut en ce moment récupérer son poste, El Hadj Belghouti député au Front d’El Moustakbel nous a affirmé que son parti souhaite dépasser les personnes en évitant de citer les noms « il faut dépasser les personnes et les noms, tout ça, c’est des détails qui font qu’aggraver la situation dans la chambre basse du parlement ». Notre interlocuteur pense que « l’institution est plus importante que les personnes » en indiquant « notre devoir est de garder cet institution et la préserver malgré les différences » conclu-t-il.
Sarah Oubraham