En dépit des annonces sur la baisse des prix sur le marché, faites plusieurs jours avant le début du mois sacré, le consommateur lambda continue de subir les effets néfastes des flambées de certains produits de large consommation, dont les viandes blanches.
Une situation qui a fait réagir bon nombre de citoyens, lesquels n’ont pas manqué d’afficher leur amertume sur les réseaux. Mais selon les dernières déclarations du président de la Fédération nationale de l’élevage avicole, Ali Ben Chaïba, il semble que les spéculateurs, qui n’hésitaient pas à instrumentaliser le marché de la volaille, ainsi que les éleveurs non déclarés, seront désormais sous le contrôle attentif des autorités du pays. S’exprimant sur ce sujet, Ali Ben Chaïba a confirmé que « les prix de la viande blanche connaîtront une baisse notable à la fin de la deuxième semaine du Ramadhan, après que la demande ait augmenté au cours de la première semaine du même mois de plus de 50%, ce qui a entraîné une augmentation du prix du kilogramme entre 500 DZD et 550 DZD ». Le même intervenant a justifié dans ses déclarations, que « les raisons de la hausse des prix sur le marché de la viande blanche en trois points : l’augmentation de la demande, le coût élevé de la viande rouge et l’impossibilité de l’acheter pour de nombreux Algériens, ainsi que la propagation des maladies virales parmi la volaille ». Concernant les éleveurs qui exercent de manière illégale, le responsable a révélé que « l’activité de 70 % des éleveurs de volailles non déclarés est à l’origine de l’incapacité à contrôler les chiffres et les statistiques liés au marché de la viande blanche. La Fédération, en coordination avec le ministère de l’Agriculture, commencera, dans les prochains jours, le décompte des éleveurs de volailles actifs ne disposant pas de carte professionnelle, et le début d’une planification et d’une prospective sur le volume de la production dans la filière viande blanche ». D’autre part, Ali Ben Chaïba a indiqué que « certaines des maladies qui se sont propagées parmi les volailles au cours des derniers mois ont des sources et des causes inconnues, notamment des bactéries étrangères, ce qui a entraîné des pertes parmi les éleveurs, qui ont supporté de lourdes dépenses financières et n’ont pas pu poursuivre leur activité », notant que « l’élevage de dindes a diminué, en raison de la demande accrue de viande de volaille ». Pour ce qui est des œufs, le président a expliqué que « le prix du plateau de 30 œufs, au cours de la première semaine, a oscillé autour de 500 DZD, et il est prévu qu’il baissera dans les semaines à venir, car, selon lui, il y a de l’abondance après l’augmentation de l’élevage de poules pondeuses ». Pour ce qui est des prix du poulet vivant, Chaïba a confirmé qu’ils « varient généralement entre 380 DA et 400 DA, et qu’il existe certaines fermes privées où les familles vont acheter du poulet vivant à la recherche de prix et de qualité inférieurs ». Dans ce contexte, il convient de rappeler que le Ministère du Commerce avait ouvert la voie à l’importation de viande blanche et rouge, en vue de créer un stock stratégique pour approvisionner le marché national, jusqu’à atteindre l’équilibre des prix.
Hamid Si Ahmed
