Encore une fois, le Parlement européen s’est érigé en donneur de leçon à l’Algérie en matière des droits de l’homme.
Sa dernière résolution, adoptée ce jeudi, en ce sens, cache mal les intentions d’une instance qui, au lieu de traiter de la question chez les pays, comme le Maroc, qui viole à volonté la condition humaine des Sahraouis et leur dénie le droit à l’autodétermination, se trompe de cible. Ainsi, face à ces attaques à répétition, la classe politique nationale s’est indignée et a dénoncé une résolution aux relents d’une tentative d’ingérence qui ne dit pas son nom. Hier, le Mouvement El-Islah a fait part, de «sa vive indignation et de son rejet ferme» de la résolution émise par le Parlement européen (PE) sur la situation des droits de l’Homme en Algérie, affirmant que cette résolution «sert des agendas géopolitiques traditionnels hostiles à l’Algérie». Un contenu d’une résolution qui « est loin d’obéir à des exigences en matière d’objectivité, ce qui met à mal sa crédibilité et met à nu ses visées qui sont loin d’être innocentes», pouvait-on lire sur un communiqué du parti.
Pour sa part, le RND de Tayeb Zitouni, condamne vigoureusement la résolution du Parlement de l’UE, la qualifiant de « fausses allégations » et dont il rejette le contenu de fond en comble. « Ce type d’ingérence est susceptible de nuire aux relations entre l’Algérie et l’Union européenne car c’est une tentative de porter atteinte à la stabilité dont jouit notre pays par rapport à d’autres États européens », écrit le RND dans un communiqué diffusé hier. Évoquant ce qu’entend viser l’instance européenne à travers sa résolution et au timing de celle-ci, le RND considère que « la teneur de la résolution dénote, sans l’ombre d’un doute, un comportement politique irresponsable qui n’est pas innocent. Il s’agit d’une provocation et d’une ingérence européenne dans nos affaires intérieures et les Algériens le refusent ». Le même parti a tenu à rappeler au Parlement européen et « à tous les porte-voix qui nourrissent de la haine envers l’Algérie novembriste, révolutionnaire et résistante », que l’Algérie est un pays souverain.
Le parti du FLN, lui, s’est également indigné de la résolution émise par le PE, la qualifiant d’ «odieuse ingérence dans les affaires intérieures de l’Algérie». Autrement dit, lit-on dans un communiqué, « cette résolution est un copier-coller de la résolution de la honte émise par la même partie le 28 novembre 2019 dans une odieuse ingérence dans les affaires intérieures des Algériens, lesquels ont su répondre aux voix éhontées qui ont tenté de porter atteinte à leur souveraineté, en participant en masse à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 où une volonté populaire libre s’est exprimée, de l’aveu même des ennemis ». Cette formation politique ne s’est pas contentée, de cette énième sortie du PE, mais a rappelé la campagne d’attaque de l’année dernière. Soit, « Une année après, le Parlement européen reprend la même rengaine en feignant de s’inquiéter de la situation des droits de l’homme en Algérie, de la liberté de la presse, du sort des minorités religieuses et autres dossiers exploités à chaque fois dans des circonstances bien connues à dessein d’influencer le processus de réformes initiées par l’État algérien en toute souveraineté ».
F. G.