La base militaire de Blabrine, dans le sud-est du Niger, a été attaquée, dans la nuit de mardi à mercredi, et selon les déclarations aux médias, un haut fonctionnaire local a fait état d’au moins dix morts.
Des hommes armés ont lancé une attaque meurtrière dans la nuit de mardi à mercredi contre la base militaire de Blabrine au nord de Diffa, dans le sud-est du Niger, frontalier du Nigeria, où sévit le groupe terroriste Boko Haram, selon des responsables locaux, cités par des médias nigériens. «La compagnie militaire de Blabrine a été visée hier [ dans la nuit de mardi à mercredi : ndlr)» et que la situation n’était «pas encore maîtrisée» affirmait, hier après-midi, à l’AFP, une source municipale sous couvert d’anonymat. L’attaque terroriste aurait causé la mort de «dix personnes» à l’heure où nous mettons sous presse.
Un haut fonctionnaire de Diffa confirmant de son côté l’opération terroriste, a déclaré qu’il «y a eu des morts et du matériel militaire brûlé» sans avancer davantage de précisions. La base en question, dont fait part ce haut responsable, est située à une quarantaine de km de N’Guigmi, ville à proximité du lac Tchad dans le sud-est du Niger. Récemment, le gouvernement nigérien a décidé d’interdire les déplacements des organisations humanitaires sans escorte militaire «dans tous les départements de la région de Tillabéri, à l’exception de Kollo, et dans les départements de Tillia et Tassara dans la région Tahoua» des zones frontalières du Mali, pays en proie aux attaques terroristes. Une correspondance a été, à cet effet, rapportent des médias locaux ; adressée par le ministre de l’Intérieur, Mohamed Bazoum aux partenaires relevant du système des Nations unies (ONU) et aux ONG internationales qui résident au Niger, dans laquelle, le gouvernement nigérien invite toutes ces organisations partenaires «à se conformer à cette directive». Expliquant les raisons de la prise de cette décision, les autorités du pays indiquent que celle-ci a été prise «en raison de la situation sécuritaire qui demeure inquiétante dans des régions» du pays, citant, Tillabéri, Tahoua et même Diffa où, rappelle-t-on des véhicules appartenant à plusieurs organisations humanitaires ont subi des attaques d’hommes armés. Mai dernier, un deuil national, de trois jours a été décrété, au Niger, après l’attaque terroriste contre les soldats du pays, qui a fait 28 morts, près de Tillabéri, un attentat meurtrier, qui a poussé la population à ne plus cacher son exaspération et ses condamnations de ces actes terroristes.
Karima B.