pour le développement de l’artisanat et de la promotion de la femme rurale de Chlef est une association qui a œuvré depuis sa création, à la concrétisation sur le terrain de son riche programme d’actions dans presque l’ensemble des communes de la wilaya.
Même dans les moments difficiles où la région faisait face, pendant la décennie noire, aux groupes armés qui sévissaient partout «El-Wancharissi» n’a pas baissé les bras ni abandonné le combat.
«Les incessantes menaces terroristes que je recevais régulièrement de partout ne m’ont guère découragé, ni diminué de ma détermination quant à mon engagement dans le combat que je mène toujours avec sérénité et abnégation», dira d’emblée Khadidja Soufi, la présidente de cette association. Structurée dans plusieurs communes de la wilaya et malgré le manque de moyens financiers et en dépit des nombreuses contraintes bureaucratiques, cette association a toujours été une véritable bouée de sauvetage pour les artisans que compte la wilaya, mais surtout pour les femmes des zones rurales les plus reculées. «Au total, 900 femmes et pas moins de 150 jeunes font partie de notre effectif. Ces derniers sont répartis à travers les 22 sections que compte notre association dans toute la wilaya. Non seulement c’est la femme rurale qui attire notre attention et pour laquelle nos efforts sont orientés, mais également ce sont les jeunes filles et les jeunes garçons qui occupent une place honorable dans notre plan d’action annuel. Outre la prise en charge sociale que nous lui assurons en fonction des moyens dont nous disposons, la femme en question est suivie même chez-elle, à l’intérieur de son foyer. Nous lui apportons aide et assistance dans presque tous les domaines la concernant. Aussi et dans le même cadre, nous procédons régulièrement, et conformément au programme établi par notre association au profit de la femme rurale toujours, à l’intensification des différentes actions de vulgarisation et de sensibilisation de celle-ci, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’environnement et des conditions de vie et de travail. Nous agissons aussi pour la défense de ses intérêts socioprofessionnels et ce, dans le but de lui garantir une égalité avec l’homme en milieu rural», explique la présidente de l’association qui précise, aussi, qu’elle prend part régulièrement à toutes les manifestations culturelles organisées au niveau local et même national. Selon elle, le résultat obtenu à chacune des participations était satisfaisant puisque ses troupes musicales ou autres formations théâtrales gagnaient l’estime et l’admiration du public qui les applaudissaient longuement après chaque présentation. Pour la même responsable en revanche, la cadence des activités au sein de son association a quelque peu diminué en comparaison avec le passé. Le manque de moyens financiers, humains et matériels et autres, y est pour beaucoup. «Si actuellement nos activités ont sensiblement perdu de leur niveau comparativement à celles que nous réalisions il y a quelques années, c’est tout simplement parce que nous manquons presque de tout. Les moyens financiers que l’État nous accorde périodiquement restent minimes et ne nous permettent, en aucun cas, de faire face aux nombreuses dépenses que nous engageons dans le cadre de la concrétisation de notre plan d’action, riche en activités culturelles et sociales sur le terrain. C’est aussi le cas pour ce qui est du nombre de poste d’emploi que la DAS met à notre disposition, à l’instar des autres associations, pour l’ensemble de nos sections réparties dans les communes de la wilaya. Celui-ci (le nombre) a aussi connu une régression inattendue, ce qui a provoqué une paralysie presque totale de la plupart de nos sections. Pire, certains des locaux qui nous ont été attribués dans plusieurs communes nous ont été carrément retirés pour des raisons que nous ignorons. C’est pourquoi, nos adhérentes n’activent plus alors que nos équipements éparpillés çà et là, sont actuellement à l’abandon comme c’est le cas à El-Marsa et Talassa entre autres», précise Khadidja Soufi qui était accompagné de Nassima Mamou et Kheira Youcefi, toutes deux militantes au sein de l’association. Ensemble, celles-ci interpellent pour la énième fois le Wali et le président de l’APW, afin que des solutions soient trouvées aux difficultés rencontrées, ce qui permettra à leur association de redémarrer à nouveau.
Bencherki Otsmane