Le président américain Donald Trump a suspendu les sanctions contre la Syrie après une rencontre, lundi à la Maison Blanche, qualifiée d’ »historique » avec le président intérimaire syrien Ahmed al-Charaa. Au cours de cette visite diplomatique, la Syrie a obtenu une suspension des sanctions américaines et a rejoint la coalition antijihadiste.
Donald Trump a rencontré le dirigeant intérimaire syrien Ahmed al-Charaa à la Maison Blanche, un rendez-vous largement considéré comme étant une étape cruciale dans la normalisation des relations entre les Etats-Unis et la Syrie. Aucun média n’a été autorisé à couvrir cette rencontre dans le Bureau ovale. La Syrie cherche à faire de la levée définitive des sanctions américaines sa priorité absolue, tandis que Washington s’efforce d’intégrer Damas dans la coalition internationale menée par les Etats-Unis pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI), ont révélé des responsables des deux pays avant la réunion de lundi. Trump avait suspendu les sanctions en vertu de la « loi César » sur la Syrie pour une durée de 180 jours lorsqu’il a rencontré Ahmed al-Charaa pour la première fois en Arabie saoudite en mai, mais une levée définitive nécessiterait une décision du Congrès. La Syrie a lancé une opération de sécurité à grande échelle dans plusieurs provinces afin de traquer les cellules de l’EI, ont annoncé samedi les autorités syriennes. La visite du dirigeant intérimaire syrien s’inscrit « dans le cadre des efforts diplomatiques du président visant à rencontrer toute personne dans le monde en quête de paix », a affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. Jeudi, le Conseil de sécurité des Nations Unies a voté pour retirer Ahmed al-Charaa ainsi que le ministre par intérim syrien de l’Intérieur, Anas Khattab, de la liste des sanctions contre l’EI et l’al-Qaïda. La Maison Blanche a fait de même le lendemain. Jadis membre d’al-Qaïda et recherché par les Etats-Unis, Ahmed al-Charaa a rompu ses liens avec l’organisation terroriste il y a plusieurs années et a dirigé ses forces pour renverser le président syrien Bachar el-Assad en décembre 2024, mettant fin à la guerre civile vieille de 14 ans. « Je l’aime bien », a réagi le président américain après la rencontre, qui s’est déroulée loin des caméras, en ajoutant : « Nous ferons tout ce que nous pouvons pour que la Syrie réussisse. » « Il a un passé brutal, et je pense, franchement, que sans passé brutal, vous n’avez aucune chance », a encore déclaré Donald Trump. Il avait déjà exprimé sa sympathie pour le président intérimaire, pendant leur toute première rencontre, en mai dans le Golfe.
R. I.















































