À nouveau, le Makhzen est dans touts ses états, et frôle la crise de nerfs. Le motif le touchant et le très émouvant message de solidarité adressé par la fille de l’ancien président américain, John-Fitzgerald Kennedy, au peuple algérien, a l’occasion du 54e anniversaire de l’Indépéndance nationale.
Il semble bien que ce message qui, est-il est vrai remarquable, a fait des dégâts au Maroc qui se prévaut de son lobbying payé à coups de millions de dollars aux États-Unis pour dénigrer l’Algérie, et vendre la propagande marocaine sur sa colonisation du Sahara occidental. Caroline Kennedy a provoqué un véritable séisme au cœur du Makhzen, en rendant, ainsi, un hommage soutenu à l’Algérie, à l’occasion de sa fête de l’Indépendance. C’est par le biais d’un «lobbyiste» de service –à l’instar du socialiste Pargneaux à Bruxelles– que Rabat a réagi à cette intervention de l’ambassadrice des États-Unis à Tokyo, qui a rappelé les positions de son père, engagé, à partir du Sénat puis de la Maison-Blanche, en faveur de la lutte des Algériens pour le recouvrement de leur liberté. «Le message vidéo de l’ambassadrice des États-Unis au Japon, dans lequel elle tresse des louanges au régime algérien, à l’occasion de la Fête nationale de l’Algérie, relève d’un acte bizarre et sans précédent dans les annales diplomatiques américaines», a, en effet, déclaré à l’agence officielle du Makhzen, qui ne se gêne pas, tout «officielle» qu’elle est, à dicter les réactions des «amis» grassement payés du Maroc. Ainsi, un certain Peter Pham, le directeur d’une obscure institution appelée pompeusement «Africa Center», relevant, selon la MAP, de l’«influent» think tank dénommé Atlantic Council, lui-même entièrement dévoué à la monarchie marocaine, crie à «l’hérésie diplomatique», et se croit en mesure de donner des leçons de diplomatie en bon mercenaire qu’ll est, pense qu’il : «Il est manifestement inhabituel, sinon entièrement sans précédent, qu’un ambassadeur américain accrédité dans un pays donné adresse des messages de félicitations à un autre pays qui se trouve à l’autre bout du monde.»
Le Maroc a, vraisemblablement, reçu un sérieux coup sur la tête au point que Rabat accuse Caroline Kennedy, militante des causes justes, au premier rang desquelles le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, de «faire peu de cas de l’héritage politique de son père (…) et de ses relations avec le Maghreb». S’érigeant sans vergogne en donneur de leçons, Peter Pham prodigue des cours de protocole à l’ambassadrice américaine.
Poursuivant dans la même tartufferie et la même hypocrisie, le sujet extra-marocain de «sa Majesté» conseille indirectement à Caroline Kennedy de prendre exemple sur l’ambassadrice des États-Unis à Alger, Joan Polaschik, «une diplomate de carrière», tandis que la représentante des États-Unis dans la capitale nippone «qui a connu la célébrité depuis sa tendre enfance, ne se prévaut d’aucun vécu diplomatique antécédent à sa nomination à Tokyo, et encore moins de s’ériger en experte des affaires maghrébines». Et de poser cette question niaise : «Par cet acte, l’ambassadrice Kennedy cherche-t-elle à forcer la main aux décideurs à Washington ?». Ce lobbyiste apparemment très peu informé n’a pas l’air de savoir que l’ambassadrice des États-Unis à Alger ne rate aucune occasion pour rendre hommage au combat libérateur du peuple algérien, et à son indépendance, au sein même de son ambassade .
M. B.
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