Accueil ACTUALITÉ APRÈS LES ÉLECTIONS DE CE DIMANCHE : La chute de Pedro Sanchez

APRÈS LES ÉLECTIONS DE CE DIMANCHE : La chute de Pedro Sanchez

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Après sa sévère défaite dimanche aux élections municipales et régionales, le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a annoncé, dans une allocution télévisée, hier lundi, la tenue d’élections législatives anticipées le 23 juillet en Espagne.

Il a déclaré en avoir informé le roi Felipe VI. Le Parti populaire a remporté 31,5% des voix aux élections municipales, en hausse de 9 points de pourcentage par rapport aux élections de 2019, tandis que les 28,1% des socialistes ont représenté une baisse de 1 point de pourcentage, selon les médias espagnols. 18,3 millions d’électeurs (sur 35,5 millions inscrits) ont participé au vote, répartis sur 8 131 municipalités et 12 gouvernements locaux sur 17 régions autonomes espagnoles. Au terme du vote, le Parti populaire de centre droit (PP) d’Alberto Nunez Feijoo, a conquis au moins six des dix régions jusqu’alors dirigées par le Parti socialiste, selon la Télévision publique TVE et le quotidien El Pais.  La droite a décroché le plus grand nombre de voix aux municipales, soit plus de sept millions (31,5%) lors de ce rendez-vous électoral, contre moins de 6,3 millions (28,1%) pour le Parti socialiste. En outre, le Parti d’extrême droite VOX est lui aussi sorti gagnant avec plus de 1,5 million de voix aux municipales (7,19%), doublant ainsi son score en quatre ans. Pour tous les observateurs, les résultats sont un revers pour le PSOE de Pedro Sanchez qui abordera les élections législatives dans des conditions très difficiles face à la droite : discrédité au sein de l’alliance gouvernementale qu’il dirige, à cause de son revirement dans la question sahraouie et son alignement sur la position marocaine, baisse générale du pouvoir d’achat des travailleurs, dont les salaires ont été réduits, mois après mois, par une inflation qui a atteint, l’an dernier, des sommets de 10%, alors que l’augmentation moyenne des salaires était à peine supérieure à 2%, la colère des agriculteurs, ainsi que les drames vécus par les migrants. Le Parti populaire part favori pour ces législatives. Par la dissolution de l’Assemblée et la convocation du corps électoral, Pedro Sanchez  cherche de toute évidence une issue à sa débâcle, dans un contexte politique, économique et social désastreux pour lui. Il fait face à un front d’opposition qui  n’a cessé de s’élargir, depuis sa volte-face qui l’a placé contre la décolonisation du Sahara occidental, prônée par  l’ONU, et au contraire, en alignement sur la position de l’occupant marocain. La crise avec l’Algérie, provoquée par ce revirement, a aggravé sa situation. Tout récemment, des sources médiatiques, se référant à des données espagnoles, ont rapporté que les exportations de l’Espagne vers l’Algérie ont chuté de 80 %, à moins de 14 millions de dollars, cette année, alors qu’elles étaient de 1,6 milliard de dollars entre 2021 et 2022. La presse espagnole a rapporté que plus d’une vingtaine d’entreprises ont actionné une procédure judiciaire contre Pedro Sanchez et son gouvernement en raison de sa volte-face sur la question du Sahara occidental en violation de la légalité internationale. Son obstination dans cette position a amené l’Algérie a décidé, le 8 juin 2022, la suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne. Cela a conduit à des pertes financières considérables pour l’économie espagnole. La population sait que l’avenir sera encore plus difficile, sur fond de guerre en Ukraine avec toutes ses conséquences, notamment la cherté de la vie, la baisse du pouvoir d’achat. En plus, il y a les  dégâts entraînés par la sécheresse et les incendies qui ont un impact dommageable sur la production agricole. Après ce coup dur reçu dimanche, il sera difficile, pour Pedro Sanchez et son PSOE, de remonter la pente, en peu de jours, pour garder ou gagner des sièges  dans la nouvelle Assemblée. Sa chute semble irrémédiable.
M’hamed Rebah

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