Parmi les 677 856 candidats inscrits au concours de recrutement de 28 000 enseignants dans le secteur de l’Éducation, 148 689 ont été admis. Seulement, l’aventure ne s’arrête pas là, les candidats sont attendus à autre épreuve, mais cette fois décisive et cruciale et qui est celle de l’examen oral. La concurrence sera rude et serrée les 2 et 3 juillet, et seuls les plus compétents obtiendront le sésame. Après l’annonce des résultats de l’examen écrit organisé le 30 avril dernier, dont le taux de réussite a été estimé à 24,95%, les postulants aux postes d’enseignants sont attendus, à partir de samedi, pour passer l’épreuve orale qui constitue le concours final. Les candidats devront à cette occasion faire preuve de beaucoup d’intelligence et de concentration puisque seuls 28 000 d’entre eux seront acceptés. 120 000 se verront, quant à eux, rentrer chez eux, même si ces derniers ne manquent pas de compétence. S’exprimant à ce sujet sur les ondes de la Radio nationale chaîne 3, le conseiller de la ministre, Mohamed Draa-Ethani, a souligné que toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de cette épreuve. Selon lui, tout a été organisé grâce à l’adoption d’une bonne technique ayant donné ses fruits auparavant. Le conseiller de Nouria Benghebrit a expliqué, à cet effet, que les centres d’examen, les dates et les horaires sont mentionnés dans la convocation que le candidat admis retire du site de l’ONEC. Chaque candidat sera reçu, ajoute-t-il, par une commission d’examinateurs composée de deux inspecteurs. L’examiné aura droit à un tirage au sort sur plusieurs questions et une dizaine de minutes de réflexions. La commission technique a, quant à elle, une clé d’évaluation qui portera essentiellement sur la capacité du candidat sur le plan de l’analyse de la synthèse de la communication et son attitude vis-à-vis de la profession, explique encore l’Invité de la Rédaction. Les résultats finaux seront connus le 7 juillet prochain, indique-t-il. Dans ce contexte, Draa-Ethani assure que toutes les règles de transparences sont respectées dans ce concours qui a été organisé au même titre que le Bac. Il a noté que les 28 000 enseignants qui seront recrutés subiront un cycle de formation avant la prochaine rentrée scolaire. La session de formation sera d’une durée de 15 à 20 jours et servira à apprendre aux nouveaux recrus les premiers reflexes et les gestes pédagogues que devrait avoir un enseignant. Toujours dans le cadre du recrutement des enseignants dans le secteur de l’Éducation, l’hôte de la Chaîne 3 estime que l’opération repose sur une règle générale et qui est la formation. Seulement, regrette-t-il, cette règle n’a pas pu être respectée suite au manque de centres de formation étant légués à d’autres secteurs. «Le ministère tente de récupérer ces centres afin d’éviter à l’avenir de faire des recrutements sur la base de concours», a-t-il révélé. Par ailleurs, l’invité de la Chaîne 3 a fait savoir que le ministère de l’Éducation en concertation avec les partenaires sociaux a décidé d’aller vers la refonte des système d’examination de façon systémique. C’est le cas par exemple pour l’examen du Baccalauréat. Draa-Ethani relève que, dès l’année prochaine, il sera apporté quelques modifications sur le système du Baccalauréat. Une liste de propositions a été élaborée par une commission mixte installée. Cette liste sera soumise au gouvernement qui devra donner son approbation. «L’approche du ministère pour prendre en charge toute sorte de changements, c’est d’associer le plus grand nombre des acteurs (syndicats, parents d’élèves, scientifiques, universitaires…), souligne le même intervenant.
Concernant la fraude qui a entaché la session du Bac-2016, Draa-Ethani l’a qualifié d’acte inadmissible orchestré malheureusement par des algériens ayant voulu déstabiliser le pays. Il a noté à ce propos, que la fuite est identique à celle qui a eu lieu en Égypte et au Maroc. Pour éviter la reproduction de ce scénario, des décisions seront prises en concertation avec différents acteurs, souligne l’hôte de la chaine trois. Les mesures prises pour l’année prochaine seront annoncée par la ministre du secteur.
Ania Nait Chalal