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APPEL DU PRESIDENT AU RASSEMBLEMENT DES PATRIOTES : Rahabi s’inscrit dans la démarche

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Dans une tribune publiée sur sa page Facebook, l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rahabi soulève la question des mécanismes et mesures à mettre en œuvre pour concrétiser la volonté de rassemblement émanant du président de la République et « comment la décliner de façon concrète dans la vie politique quotidienne d’autant que les contours de cette offre indirecte gagneraient à être explicités pour que cette initiative soit comprise et entendue ». C’est un  véritable appel à définir les contours de l’appel du président de la République pour parvenir à élargir le consensus et surtout à renforcer le front intérieur, notamment en cette période de profonde mutation  sur le plan international. Il définira des préalables qu’il qualifie de conditions pour donner à cet appel la chance d’aboutir. « Sans préjuger du fond de cette démarche, il est nécessaire de réunir certaines conditions politiques. Les plus urgentes sont liées aux questions du libre exercice de la politique par les partis politiques, les syndicats, le mouvement associatif et la société civile dans son ensemble car l’on ne peut valablement et sérieusement envisager un intérêt politique pour le dialogue sans le règlement de la question des entraves à l’exercice de l’action politique partisane et sans lever les limites à l’exercice du droit constitutionnel à une information objective, libre et responsable. Il regrettera le comportement de l’administration et son ingérence dans la vie politique ce qui pourrait nuire, selon lui, altérer le climat politique général et à porter un préjudice à l’appel du président qu’il n’a pas hésité à qualifier d’engagement. « À l’évidence, nous n’avons pas tiré les leçons du passé car cet état de fait ne sert ni l’administration qui se substitue à l’État alors qu’elle doit veiller à préserver ses liens avec la société. Ses missions doivent être contrôlées par le juge, car c’est le président de la République qui, in fine, reste politiquement le premier responsable du fonctionnement des institutions de l’État. Rahabi rejoint l’analyse de plusieurs personnalités politiques qui ont dénoncé le comportement de l’administration qui vide de leur sens les initiatives  politiques, créé un sentiment de malaise dans la société et réduit le capital confiance qui devrait unir l’État à la société et toutes ses composantes. Il fera remarquer que le risque de fracture n’est pas totalement écarté et valide à lui seul, toute initiative de dialogue et de concertation – quelle qu’en soit l’origine – entre le pouvoir exécutif et la représentation politique, sociale et économique. Il appellera d’ailleurs l’État à s’inscrire dans un dynamique de consolidation des libertés et à la mise en place d’un système national d’information performant au service de toutes les composantes de la société. « Le système, dans sa configuration actuelle n’est pas en mesure de soutenir un projet politique national novateur tout comme il n’est pas en mesure de mettre le pays hors de portée des ingérences des réseaux sociaux qui échappent au contrôle même des pays développés. Notre pays a besoin de moyens d’information crédibles, de qualité et qui travaillent dans un environnement transparent et libre qui lui permet d’accompagner un projet politique d’envergure », a-t-il souligné.

« L’absence de contrôle a favorisé la corruption »
Abordant le volet économique, il fera remarquer qu’en abandonnant ses missions de régulation, l’État a favorisé le démantèlement du secteur public, la régression du niveau de l’école et la déstructuration du système sanitaire. « L’absence d’un contrôle judiciaire et législatif a encouragé la corruption et s’est répercuté sur la qualité de vie des Algériens, conduit à l’exode des élites, l’émigration clandestine, ralenti la dynamique économique et porté un lourd préjudice à la structure politique », a-t-il indiqué. Il plaidera pour la mise en place d’une charte nationale qui réunirait les opérateurs économiques et sociaux et qui garantit à l’État ses missions de régulation et de contrôle qui lui permettront de créer les conditions pour la production d’une richesse nationale qui reste sous la coupe des réseaux du système monétaire parallèle. Il conclura sa tribune en appelant à faire de la prochaine célébration du 60e anniversaire de l’indépendance, « un rendez-vous avec l’histoire pour parachever la libération de la terre par celle des Hommes et une opportunité pour protéger les libertés individuelles et collectives et se réconcilier avec notre histoire de pays d’hommes libres ».
Synthèse Slimane B.

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