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ANSEJ à Aïn Témouchent : les créneaux du froid et le savoir-faire entrepreneurial font défaut

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Un responsable de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej) a déclaré que sur les 99 dossiers d’investissement réceptionnés en 2015 par l’agence, 40 relèvent du secteur de l’agriculture.
Cette tendance à vouloir monter des microentreprise dans le domaine de l’agriculture prend de l’ampleur par rapport aux autres créneaux car l’agriculture est la vocation dominante de la wilaya d’une part, et aussi plusieurs filières de l’agriculture ont été élargies, ces derniers temps, pour qu’elles soient prises en charge par le dispositif de l’Ansej, d’autre part. Ce qui explique davantage cette aptitude à vouloir développer l’agriculture est l’engouement affichée par les jeunes de la formation professionnelle à se former dans les filières productives de l’agriculture et de la transformation. Et l’orientation générale du gouvernement et du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche accorde une grande importance aux métiers du terroir et ceux de l’agriculture en premier. S’il y a bien un créneau qui a pris une ascension fulgurante dans la wilaya d’Aïn-Témouchent, c’est celui de l’élevage bovin, ovin, avicole et apicole. Aujourd’hui les céréaliers sont décidé à développer des superficies à l’irriguée grâce aux facilités mises à la disposition des fellahs dans l’obtention des équipements d’irrigation par aspersion et des kits. En vérité, la nouvelle loi portant concession des terres agricoles privées de l’État a libéré les initiatives des agriculteurs, aujourd’hui disposant des arrêtés de concession individuels. Ladite loi permet aux agriculteurs de constituer des groupements et de lier des partenariats pour développer l’agriculture notamment la céréaliculture, la viticulture de table, l’aviculture, les agrumes et les cultures maraichères. Aujourd’hui, la wilaya d’Aïn-Témouchent est constituée de pôles d’activités agricoles. Ainsi la région de la M’léta constitue le bassin laitier et avicole en plus de l’élevage et de la céréaliculture, la zone de Ouled El-Kihel, Ouled Taoui, Sidi Ben-Adda est destinée à la plasticulture et la région d’Oulhaça au maraichage. Quand on fait une étude sur la distribution des activités par bassin et sous-zone on constate que l’engouement affiché pour telle ou telle spéculation a pour origine la présence d’investisseurs venus d’autres régions du pays. Ceux-là ont en quelque sorte révolutionné un tant soit peu la pratique de l’agriculture en mettant les moyens humains et matériels, mais aussi les techniques appropriées. Cet engouement a créé, si l’on ose dire ainsi, une certaine concurrence entre les régions et sous-régions agricoles de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Développer les créneaux du froid, la commercialisation et savoir-faire entrepreneurial est ce qui manque le plus.
Boualem Belhadri

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