Le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (ANDI) a assuré, hier, que les mesures économiques mises en place par le gouvernement favorisent l’acte d’investir en Algérie. Outre les opportunités qu’offre le marché national, Abdelkrim Mansouri a déclaré que la révision du Code d’investissement s’inscrit plus dans la stratégie de développement fixée par l’état algérien.
Contrairement aux idées reçues, l’Algérie attire de plus en plus d’investisseurs étrangers. C’est en effet le constat dressé, hier, par le directeur général de l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) lors de son passage dans l’émission matinale de la radio Alger Chaîne III. En chiffre, l’hôte de la radio a affirmé qu’au cours des cinq dernières années, l’ANDI a enregistré plus de 32.970 projets d’investissement, dont 17.569 ont déjà vu le jour et 306 autres réalisés en partenariat avec des promoteurs étrangers. Le DG de cet organisme a précisé, dans ce sillage, que les montants déclarés pour ces projets se chiffrent globalement à 7,3 milliards de dinars, alors que le montant réalisé, ajoute-t-il, représente plus de 1,5 milliard de dinars. En sus, pour ce qui est des secteurs d’activités ciblés par les promoteurs, il cite en premier lieu le secteur industriel (+ de 4,3 milliards de dinars et 250.000 emplois créés), celui du bâtiment et des travaux publics suivi les activités de services.
S’agissant des investissements réalisés par des étrangers, l’invité signale qu’au cours de la même période, son agence a inscrit 306 projets sous le régime du partenariat, dont 126, précise-t-il, ont déjà été concrétisés dans les filières industrielles et touristiques pour un montant de 78 milliards de dinars, avec à la base 9.600 emplois. Ainsi, l’hôte de la radio a affirmé que la règle 49/51, tant critiquée par les observateurs, ne constitue guère un obstacle à la promotion de l’investissement étranger dans notre pays. « Finalement, la règle 49/51 que beaucoup de gens ont critiqué n’a pas retardé ni empêché les investissements étrangers », a-t-il déclaré. D’ailleurs, afin de mieux illustrer ses propos, l’intervenant a précisé que les entreprises britanniques renforcent leurs investissements en Algérie en dehors du secteur des hydrocarbures. Selon, Abdelkrim Mansouri l’ANDI compterait une dizaine de projets britanniques inscrits au niveau de cette institution. Selon lui, « l’ANDI a enregistré en tout 10 projets britanniques déclarés durant les cinq dernières années. (9) ont été réalisés. Cela concerne le secteur de l’agroalimentaire, les services et les services bancaires, pétrole, médicament, mécanique et autres. Le montant de ces projets est estimé à 6,23 millions de livres. Le reste est en cours de réalisation». Le directeur général de l’Andi a expliqué que les nouvelles mesures introduites par le gouvernement dans le cadre des différentes lois de finances qui se sont succédées les années dernières, favoriseraient l’arrivée d’autres investisseurs dans les années à suivre. Mansouri a assuré, dans cette optique, qu’il existe, un nombre important de facilitations créées à leur intention, parmi lesquels il mentionne l’ouverture de « champs d’investissement » variés. Pour appuyer ses propos, il cite également les circulaires facilitant l’acte d’investir ou bien, encore, la création récente de l’Agence nationale de l’investissement, présente à travers l’ensemble du pays pour faciliter les démarches aux investisseurs et leur délivrer les permis de construire des unités qu’ils souhaiteraient implanter. Il affirme, aussi, qu’entre autres facilitations, la création d’agences délocalisées permet, désormais, de traiter le dossier « sous 48 heures » à toute personne désirant créer une activité économique.
Revenant sur la question de la révision du Code de l’investissement, l’intervenant a affirmé que cette révision intervient du fait que ce dernier ne répond plus à la stratégie de développement fixée par l’état. « Nous voulons mettre un nouveau Code des investissements qui serait plus lisible et plus facile », a affirmé le DG de l’ANDI, qui a exprimé son souhait que celui-ci soit plus adapté aux nouvelles exigences économiques. Ainsi, selon lui, celui-ci s’inspire de ce qui se passe à l’internationale. Aussi, il a signalé que des réformes ont touché l’ANDI dans le cadre de cette révision, et ce, dans l’objectif que celle-ci puisse aller chercher l’investisseur et l’accompagner sur le terrain.
Lamia Boufassa