Le périple du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda, risque de s’allonger. Selon toute évidence, Bedda est en campagne», mais a besoin de l’expérience de la «vieille garde», ces caciques du parti envoyés en «éclaireurs» pour avancer dans un contexte miné. Ainsi, après plusieurs villes, dont Djelfa et Laghouat, Mahdjoub Bedda était hier à Annaba pour mobiliser les troupes et sonner le piquet d’alerte. Les anciens élus et cadres FLN de six wilayas de l’est du pays : Annaba, Guelma, Souk- Ahras, El Taref, Skikda et Tebessa, étaient au garde-à-vous. Des caciques comme Amar Tou et Rachid Haraoubia étaient du voyage. Bedda était visiblement en terrain conquis et donnait tout de go les raisons de son effervescence : le ministre a appelé le président Bouteflika à poursuivre sa mission au service de l’Algérie. « Il est de notre devoir de respecter le Président pour tout ce qu’il a apporté au pays et nous lui demandons de continuer la mise en œuvre de ses nombreux programmes». Mahdjoub Bedda, commentant les changements au FLN et l’arrivée de Mouad Bouchareb à la tête du FLN, estime que « le changement arrive au bon moment au sein du parti. Il fallait du sang neuf». La décision du désormais ex-SG du FLN, Djamel Ould Abbès, de confier à Saïda Bouneb, membre du BP, le dossier des anciens élus nationaux et locaux du parti, n’a pas été du goût des membres du parti, et son départ semble avoir clarifié les choses et relancé l’attractivité de l’initiative auprès des élus.
I.M. Amine