Intervenant lors de la première édition du Forum algéro-turc, qui se tient depuis samedi, à Istanbul, avec la participation du ministre turc du Commerce, Omer Bolat et des hommes d’affaires, des acteurs économiques et des académiciens des deux pays, l’ambassadeur d’Algérie à Istanbul M. Amar Belani a mis en exergue l’évolution « significative » et « remarquée » des relations entre l’Algérie et la Turquie depuis 2020, invitant les investisseurs turcs à saisir les opportunités que leur offre le marché algérien. La première édition du Forum algéro-turc qui se tient à istanbul, organisé avec le soutien de l’ambassade d’Algérie, constitue une opportunité qui permettra aux participants d’explorer les meilleures façons de consolider les acquis et de renforcer la coopération économique entre les deux pays, conformément aux décisions et orientations des présidents des deux pays ». Belani n’a pas manqué d’ailleurs dans son allocution d’ouverture, de dresser un constat sur l’état des relations entre les deux pays, en relevant que « celles-ci sont aujourd’hui stratégiques depuis la décision des deux présidents, prise à l’occasion de la visite du président Erdogan en Algérie en novembre 2023″. Il a souligné à cet égard l’évolution significative et remarquée que connaissent ces relations depuis 2020, tout en rappelant que la Turquie est le premier investisseur étranger en Algérie dans le domaine hors hydrocarbures, avec un montant estimé à 6 milliards de dollars (USD) ». Avec la présence en Algérie de plus de 1.700 entreprises turques, « le volume des échanges commerciaux entre les deux pays avait atteint près de 6,3 milliards USD, avec l’objectif de le porter prochainement à 10 milliards USD », a précisé Belani qui a invité « les investisseurs turcs à venir en nombre en Algérie pour saisir les opportunités multiples offertes par le potentiel énorme du marché algérien, mis en valeur par les dernières réformes engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. À cet égard il a énuméré les nombreux avantages qu’offre l’investissement en Algérie à travers « les incitations et les garanties prévues par la législation algérienne en faveur des investisseurs nationaux et étrangers visaient à établir des partenariats productifs, garantissant les intérêts de toutes les parties, sur la base du principe gagnant-gagnant ». Pour sa part, le ministre turc du Commerce a salué « la qualité relevée des relations bilatérales entre l’Algérie et la Turquie et a exprimé la volonté des autorités de son pays de les renforcer davantage, notamment sur le plan économique ». Saluant l’initiative de ce forum algéro- turc, Omer Bolat, a affirmé qu’il contribuera certainement à la réalisation des objectifs tracés par les dirigeants des deux pays ». « L’Algérie étant la première destination des investissements turcs en Afrique, grâce au soutien, facilitation et accompagnement dont bénéficient les investisseurs turcs en Algérie, la Turquie est déterminée à renforcer sa présence dans le pays et à mettre en commun les atouts des deux pays pour conquérir des marchés internationaux », a-t-il encore indiqué.
Il y a lieu de rappeler qu’outre les investissements turcs dans le domaine des hydrocarbures en Algérie, ce pays est présent dans le secteur du textile à travers le méga-complexe Tayal à Relizane qui produit du tissu, pour couvrir une partie du marché national et exporte sa production à travers le monde ainsi que le complexe Tosyali, implanté dans la zone industrielle de Bethioua dans la wilaya d’Oran et qui produit du rond à béton et du treillis soudé.
Agression sioniste : convergence de vue entre l’Algérie et la Turquie
Évoquant par ailleurs « la guerre d’extermination menée par l’occupant sioniste dans la bande de Ghaza et au Liban, Belani a rappelé l’engagement de l’Algérie au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, en sa qualité de membre non permanent et des efforts engagés dans ce sens sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin de parvenir à un cessez-le-feu, immédiat inconditionnel et permanent, l’accès sans entrave de l’aide humanitaire et la reconnaissance de l’Etat de Palestine ». Il a, également, assuré que « l’Algérie œuvrait inlassablement pour que les auteurs de ces crimes de génocide soient traduits devant la justice internationale ». À ce titre, il a rappelé que « l’Algérie salue la décision de la Cour pénale internationale concernant l’émission de deux mandats d’arrêt internationaux contre de hauts responsables de l’entité sioniste ». De son côté, S’agissant de la question palestinienne, le ministre turc M. Bolat a réaffirmé « l’engagement de son pays à rompre toutes relations commerciales avec l’entité sioniste ». Tout en saluant chaleureusement les efforts de l’Algérie en faveur d’une solution à la guerre au Proche-Orient, le ministre turc du Commerce a réaffirmé « le soutien de son pays à la décision de la Cour pénale internationale ». À cet égard, il faut souligner que l’action des deux pays vise actuellement à faire cessez le génocide actuellement en cours dans la bande de Ghaza et à faire respecter la décision de la Cour pénale internationale qui a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahou et certains dirigeants et officiers sionistes, que certaines capitales occidentales, soutiens d’Israël veulent vider de leurs sens.
Slimane B.