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Alors que l’agression israélienne se poursuit : riposte militaire et politique du Hamas

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La délégation palestinienne unifiée, toujours au Caire dans le cadre des négociations pour un cessez-le-feu avec l’entité sioniste via la médiation égyptienne, a affirmé, hier, qu’elle ne cédera pas sur les points contenus dans son document, notamment s’agissant de la levée effective du blocus israélien sur Ghaza, en vigueur depuis près de huit années.

Déclaration du chef de la délégation palestinienne, Ahmed Azem émise après l’échec de la prorogation de la trêve de 72 heures de cessez-le-feu, arrivée à terme vendredi matin, en réponse à l’obstination d’Israël à faire fi du document palestinien en question portant sur les droits légitimes des palestiniens, notamment ceux habitant Ghaza. Si sur le plan politique aucune avancée n’est enregistrée à ce jour, par les négociations palestino-israéliennes via la médiation égyptienne, sur d’autres plans, ce n’est pas le cas. La bataille politico-diplomatique et celle des médias sur fond du cours des évènements sur le terrain, à savoir la riposte de la résistance palestinienne à l’agression de l’armée israélienne. Le discours politique accompagnant l’offensive militaire, contre Ghaza depuis le 8juillet dernier, portant démilitarisation du mouvement palestinien Hamas, à ce jour, vient d’être battu en brèche vendredi dernier. Tout au long de cette journée, la riposte de la résistance palestinienne est venue l’ensemble des factions de la résistance palestinienne sauf celle d’Azzedine el Qassam, bras armé de Hamas. Message palestinien politico-militaire lourd de sens et de portée significative, dévoilant au grand jour et à l’adresse de la communauté et l’opinion internationales la teneur mensongère du discours et de la propagande de l’entité sioniste de vouloir réduire à défaut de désarmer Hamas. Par ailleurs, «le droit d’Israël à assurer sa sécurité» par ses agressions militaires sporadiques contre les Palestiniens, que prône sans cesse l’occupant israélien, refrain aussi fredonné par ses alliés occidentaux, s’avère amplement obsolète. Outre que le dernier cessez- le-feu de 72 h a pris fin par les tirs de roquettes, vendredi matin, par les factions de la résistance palestinienne sauf celle de Azzedine el Qassam, suite à l’absence de réponses effectives aux attentes légitimes des palestiniens, dont la levée du blocus. Droits et attentes des Palestiniens, lesquels après avoir durant trois jours de la trêve précitée, retiré les martyrs ensevelis sous leurs habitations bombardées par l’armée israélienne, ont et continuent de réaffirmer leur attachement à leur résistance armée et pour la levée effective du blocus. Ce qui a encore consolidé et affermi davantage la position unifiée de la délégation palestinienne unifiée, affirmant qu’elle ne cèdera pas sur les points contenus dans le document pour un accord sur un cessez-le-feu. Pour les responsables militaires et politiques palestiniens « ce que Israël n’a pas pu avoir par son agression militaire, elle ne l’aura pas par la voie politique », en clair, les Palestiniens ne capituleront pas.

Israël en perte d’initiatives
Rappelons que Ghaza, est fortement peuplée des descendants des Palestiniens, réfugiés de l’occupation de l’entité sioniste de la Palestine en 1948. Trois générations ont grandi, depuis cette date, dans cette ville palestinienne et se sont ressourcées sans interruption de s’affranchir du joug colonial sioniste et leur ténacité à y parvenir, par les sacrifices qu’ils ont consentis à ce jour. Il est à rappeler aussi que le désengagement israélien de Ghaza, à la fin de l’été 2005, fut suivi, un mois plus tard, du déclenchement d’une offensive militaire israélienne au nom, notons-le, prémonitoire, «éternel recommencement». Mais ce que les responsables de l’entité sioniste sont incapables de saisir, c’est que toute colonisation a une fin, la grande leçon de l’Histoire du colonialisme à travers le monde. Pour revenir au cours des évènements marquant la journée d’hier, l’agression israélienne qui, à ce jour, a fait près de 2000 martyrs palestiniens dont plus de 80% des civils avec plus de 400 enfants, le mythe entretenu par les alliés d’Israël, « est le seul État démocratique de la région » est détruit, selon bon nombre d’observateurs. Outre le génocide israélien commis sur les Palestiniens, pour ne citer que le bombardement de l’aire de jeu des enfants à Echaty, les frappes contre sept écoles de l’Unrwa des Nations unies, hier, l’aviation militaire de l’entité sioniste a ciblé, la région du port à l’ouest de Ghaza, lieu abritant les sièges et les bureaux des médias. Prise dans le filet du bourbier de sa guerre contre Ghaza, au regard du cours et de la teneur de la riposte palestinienne, militaire et politique, Israël a lancé hier, une autre formule dans l’espoir de voir le vent souffler en sa faveur. Après avoir quitté le Caire, tard dans la soirée de jeudi à vendredi, après avoir avancé des points ne figurant pas sur la table des négociations en cours, et ayant reçu un niet catégorique de la délégation palestinienne unifiée, via la médiation égyptienne. Israël, revient, hier, pour annoncer qu’elle ne prendra pas part aux négociations tant que ne cessent pas les tirs palestiniens. Déclaration qui semble être à l’adresse de l’opinion israélienne qui voit que Netanyahou et ses responsables militaires ont essuyé un échec dans leur offensive contre Ghaza. Ne pas se rendre au Caire pour poursuivre les négociations pour un cessez-le- feu selon le document de la délégation palestinienne unifiée, suppose que les tirs de roquettes continueront à pleuvoir du ciel sur l’entité sioniste. Ce que plus de 6 millions d’israéliens terrés dans leur bunkers et le refus des colons de rejoindre leur habitation ne voudront pas voir et exigeront à Netanyahou d’aller sur la voie de ces négociations. Ce qui ne froissera pas le Premier ministre israélien qui depuis la première semaine de l’agression, sa cote de popularité et celle des militaires n’a cessé de chuter, à ce jour, mettant les militaires et les politiques dos à dos devant la responsabilité de leur échec à Ghaza. À ce propos, ces mêmes responsables se lancent mutuellement la responsabilité dudit échec, sur fond de commission d’enquête israélienne en perspective, pour définir les responsabilités et les responsables, dont bon nombre verront leur parcours militaire incertain ainsi que celui des politiques, à l’exemple de Netanyahou. Au moment ou nous mettons sous presse, des informations font état d’un éventuel déplacement, au courant de cette soirée (hier soir : Ndlr) de la délégation israélienne au Caire…
Karima Bennour

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