Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a reçu, hier, à Alger, son homologue sud-soudanais, James Morgan Pitia, qui effectue une visite en Algérie dans le cadre de sa participation à la manifestation de haut niveau « Chemex-Afrique 2023 », indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les discussions entre les deux parties ont porté, selon la même source sur « les moyens et les perspectives de relance de la coopération bilatérale » entre les deux pays africains, citant notamment « dans les domaines politique, diplomatique et économique, outre les derniers développements survenus sur la scène continentale, particulièrement dans la région du Sahel », précise le communiqué. Autre actualité africaine abordée par les deux ministres Ahmed Attaf et son homologue James Morgan Pitia, « la situation sécuritaire et politique dans la République du Soudan, et le progrès réalisé dans la mise en œuvre de l’accord de paix revitalisé en République du Soudan du Sud » , soutenu, rappelle la même source, « par l’Algérie en vertu de sa qualité de membre du Comité africain de haut niveau, chargé du suivi de cet accord » en sus des crises politiques et constitutionnelles », poursuit le communiqué « dans nombre de pays de la région, jusqu’à la question de la décolonisation du Sahara occidental ». Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères sud-soudanais, James Morgan Pitia a affirmé que sa visite en Algérie « revêt une grande importance, en ce qu’elle nous a permis de renforcer les relations bilatérales entre le Soudan du Sud et l’Algérie » il n’a pas manqué de rappeler que « l’Algérie est un des plus importants pays du continent » et d’ajouter que « l’Algérie avait participé à la surveillance du processus de paix dans son pays » a déclaré le MAE sud-soudanais. Au terme de leurs discussions, les deux ministres ont signé un mémorandum d’entente portant, est-il indiqué « sur la création d’un mécanisme de consultation politique entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays. L’accent a été mis, lors de ces entretiens, sur « l’attachement des deux pays aux valeurs et aux principes de l’unité africaine, y compris, notamment le droit des peuples à l’autodétermination inscrit dans les textes de l’UA et de l’Onu. Les deux parties ont appelé, à cette occasion à partir d’Alger, « l’Union africaine (UA) à intensifier ses efforts en vue de se positionner en tant qu’acteur principal dans les efforts visant à cristalliser des solutions africaines aux problèmes du continent », comme le rappelle souvent les peuples africains.
« L’Algérie œuvrera pour être la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité »
Dans ce cadre, M. Attaf a indiqué, dans une déclaration à la presse, que l’Algérie qui s’apprête à occuper, dès janvier prochain, un siège de membre non-permanant au Conseil de sécurité, « demeurera fidèle à ces valeurs et à ces principes », réaffirmant que notre pays « ne ménagera aucun effort pour soutenir ses frères au Soudan du Sud et dans le reste des pays du continent qui traversent des conditions difficiles causées par les crises, les conflits et les divisions ». Poursuivant que l’Algérie « œuvrera pour être la voix de l’Afrique au Conseil de sécurité, conformément à l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune ». Attaf s’est félicité de l’invitation qu’il a reçue pour effectuer une visite officielle à Djouba, affirmant que cette invitation « sera concrétisée à la date fixée par voie diplomatique ».Il a également «hautement » salué les conclusions des entretiens « fructueux » avec son homologue sud-soudanais, qui « reflètent, sincèrement, la volonté commune animant les deux parties de réactiver les relations de coopération entre nos deux peuples frères pour y insuffler une nouvelle dynamique, voire les élargir à d’autres domaines et secteurs prioritaires dans la conjoncture actuelle ».
De son côté, le chef de la diplomatie sud-soudanaise après avoir souligner que « l’Algérie était devenue un des États membres du Comité africain de haut niveau chargé du suivi de la mise en œuvre de l’accord de paix revitalisé dans son pays suite à sa désignation par l’UA », Morgan Pitia a déclaré que son déplacement à Alger était pour « informer nos frères et sœurs en Algérie que le processus de paix avance très bien », a-t-il affirmé. Poursuivant, il explique que « la période de transition prendra fin en 2024, les élections seront organisées d’ici 2025, le peuple sud-soudanais aura un gouvernement indépendant » formant le vœu de voir l’Algérie avec « une ambassade à part entière » au Soudan du Sud. Il a affirmé, par ailleurs, qu’au moment où les pays africains souffrent de nombreux problèmes et ont besoin de représentants de haut niveau qui œuvrent à les résoudre, l’Algérie qui occupera son siège de membre non-permanent au Conseil de sécurité à compter de janvier 2024, « est en mesure d’apporter une contribution efficace dans la résolution des problèmes du continent ».
K. B.