Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a réagi une nouvelle fois à la prétendue pénurie de produits d’anesthésie dentaire en Algérie. Affirmant que la question n’est pas un manque de produit ou d’abondance, mais plutôt « un problème de lobbies » qui voulaient « imposer un médicament français », et cela a été rejeté par les autorités.
Ainsi, lors d’une visite hier à Bouira, le ministre a dénoncé des pratiques inacceptables renvoyant notamment à la polémique sur les anesthésiants dentaires. Ajoutant que l’anesthésie est « logiquement » disponible, que ce soit dans les hôpitaux publics ou les cliniques privées, Aoun a révélé que le problème dans cette affaire est celui des lobbies, qu’il n’a pas nommés, qui voulaient imposer un produit français, « ce que nous avons rejeté de notre côté », dit-il. Pour rappel, des mesures ont été annoncées par le département ministériel d’Ali Aoun pour mettre fin aux perturbations dans l’approvisionnement en produits d’anesthésie dentaire. Selon un communiqué de presse publié en avril passé, un programme d’importation de 250 000 boîtes contenant 50 doses chacune a été établi. Le ministère avait rassuré au sujet des quantités qu’il juge « suffisantes » pour répondre à la consommation nationale moyenne de ces produits. Un premier lot de 100 000 boîtes a été également réceptionné début du mois de mai passé. Le ministère de l’industrie et de la Production pharmaceutique a indiqué avoir « agréé trois projets de production locale d’anesthésiants durant les prochains mois ». Le département dirigé par Ali Aoun ajoute que l’entrée en production de ces projets se fera par étapes et à condition de passer à un processus intégral au niveau de trois unités situées à Tipasa, Oran et Batna.
S. O.
