Un enfant de six ans est décédé hier, des suites de la famine et de la sécheresse, portant à 39 le nombre de décès dus à la malnutrition dans la bande de Ghaza. L’enfant, Ali Anas Al-Tatar, est décédé à l’hôpital Al-Baptist de Ghaza à cause de la famine sévissant dans le nord de la région.
Selon un rapport de la Fondation pour le soin des familles des martyrs et des blessés, le nombre de décès liés à la politique de famine imposée par les forces d’occupation depuis le 7 octobre a atteint 39 dans les gouvernorats du sud. Alors que cinq citoyens palestiniens ont été martyrisés au cours du 297ème jour dans une frappe aérienne israélienne à l’ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. Les ambulanciers du Croissant Rouge palestinien ont récupéré les corps de cinq personnes près de l’école Al-Firdaws après que des avions israéliens ont ciblé un groupe de civils. De plus, au moins quatre personnes ont été blessées lors d’une frappe aérienne sur une maison du quartier d’Al-Sabra, au sud de Ghaza. Israël, en violation d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, fait face à une condamnation internationale pour son offensive brutale continue sur Ghaza depuis le 7 octobre dernier. Plus de neuf mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de Ghaza sont en ruines, en raison d’un blocus paralysant de la nourriture, de l’eau potable et des médicaments. Dimanche soir, plusieurs citoyens ont été tués et d’autres blessés lors de bombardements israéliens sur la ville de Ghaza. Des avions d’occupation ont ciblé une maison dans le quartier d’Al-Sabra, tuant trois citoyens et en blessant d’autres, dont des femmes et des enfants. Les forces d’occupation ont également incendié plusieurs maisons dans le camp de Nusseïrat et en ont fait exploser d’autres dans le quartier de Tal Al-Hawa, au sud-ouest de Ghaza. Depuis le 7 octobre 2023, l’agression israélienne a fait 39 363 martyrs et 90 923 blessés, selon les autorités palestiniennes de la Santé. Elles ont rapporté que l’armée israélienne a commis trois massacres au cours des dernières 24 heures, causant 39 morts et 93 blessés. De nombreuses victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, les forces d’occupation empêchant les ambulances et les équipes de secours de leur porter assistance. Depuis le 7 octobre dernier, l’agression israélienne a provoqué des destructions massives d’infrastructures et une catastrophe humanitaire sans précédent dans la bande de Ghaza.
9% de la population déplacée en une semaine
Le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que 9 % de la population de la bande de Ghaza a été déplacée au cours de la dernière semaine, en raison des ordres d’évacuation de l’armée d’occupation israélienne. Dans un communiqué publié lundi, l’ONU a précisé que 29 000 personnes se trouvaient dans la zone que l’armée a ordonné d’évacuer dimanche, soulignant que ces déplacements répétés privent les civils de la possibilité de vivre dignement. Les partenaires humanitaires de l’ONU estiment que plus de 190 000 Palestiniens ont été déplacés cette semaine de Khan Yunès et Deïr al-Balah depuis l’ordre d’évacuation émis lundi dernier, alors que des centaines restent bloqués à l’est de Khan Yunès. L’ONU a confirmé que les récents ordres d’évacuation et l’intensification des hostilités ont perturbé les opérations de secours et compromis les efforts visant à fournir l’assistance nécessaire aux civils à Khan Yunès.
Dimanche, des milliers de citoyens ont été contraints de quitter le camp de Bureij et ses environs, situés au centre de la bande de Ghaza, suite à un avertissement de l’armée d’occupation israélienne demandant l’évacuation de certaines zones en préparation d’opérations militaires. Des témoins ont rapporté que des milliers de personnes ont commencé à fuir le camp d’Al-Bureïj et ses environs, se dirigeant vers les villes de Deïr Al-Balah et d’Al-Nusseïrat. L’armée d’occupation avait demandé aux habitants des zones de Bureïj et Al-Shuhada, notamment des blocs 660, 661, 2220, 2225 et 2348, d’évacuer immédiatement et de se rendre dans la « zone humanitaire » créée à Al-Mawasi. Ces derniers mois, l’armée d’occupation a fréquemment exhorté les citoyens à quitter leurs résidences pour rejoindre ces quartiers et blocs dans le sud de la bande de Ghaza, prétendant qu’ils sont « humains et sûrs ».
Netanyahou bloque le départ de 150 enfants blessés vers les Émirats
Le criminel israélien, Benjamin Netanyahou a décidé d’empêcher le départ d’environ 150 enfants palestiniens malades et blessés, qui devaient se rendre aux Émirats arabes unis pour recevoir des soins médicaux suite à l’agression israélienne en cours contre la bande de Ghaza, selon des médias israéliens rapportés dimanche soir. Selon les informations, Netanyahou a bloqué leur départ, prévu pour demain lundi, depuis la base aérienne de Ramon dans la région du Néguev. Médecins pour les Droits de l’Homme a signalé qu’Israël avait déjà retardé ou annulé des mesures similaires dans le passé. De plus, des sources bien informées ont évoqué la possibilité qu’un avion transportant 250 patients et blessés puisse quitter la bande de Ghaza pour les Émirats au cours de cette semaine. Cependant, des sources à Ghaza ont précisé que le nombre de personnes nécessitant des soins est au moins cent fois supérieur à ce qui est actuellement pris en charge. Elles ont noté qu’il y a 25 000 demandes de traitement à l’étranger, alors que seulement 5 000 personnes ont pu quitter la bande depuis le début de la guerre. En juin dernier, Médecins pour les Droits de l’Homme et d’autres organisations de défense des droits ont déposé une requête auprès de la Cour suprême israélienne pour exiger que les malades et les blessés en danger de mort soient autorisés à quitter Ghaza pour recevoir les soins nécessaires.
M. Seghilani