À la veille du premier match de l’Algérie à la CAN 2025 face au Soudan, Riyad Mahrez a pris la parole avec calme et assurance. Capitaine des Fennecs et symbole d’une génération en quête de renouveau, l’ailier algérien a voulu donner le ton : celui d’un groupe concentré, déterminé et résolument tourné vers l’avenir, loin des désillusions récentes.
Présent en conférence de presse, Riyad Mahrez s’est montré serein et confiant quant à l’état d’esprit qui anime la sélection nationale. Installés au Maroc depuis plusieurs jours, les Verts semblent avoir rapidement trouvé leurs repères. Une adaptation express que le capitaine attribue à la qualité du groupe et au travail mis en place par le staff technique. Pour Mahrez, l’essentiel est désormais ailleurs : réussir l’entrée en matière et poser les bases d’un nouveau cycle. Interrogé sur la dynamique actuelle de l’équipe, le joueur d’Al-Ahli a clairement refusé de regarder dans le rétroviseur. Les deux éliminations précoces lors des dernières éditions de la CAN n’entrent plus dans l’équation. « La mentalité est très bonne. On ne pense pas du tout à ce qui s’est passé auparavant. On pense seulement à faire une bonne prestation demain », a-t-il affirmé. Un discours en parfaite cohérence avec celui du sélectionneur Vladimir Petkovic, qui prône le renouveau et la reconstruction progressive.
Assumer son rôle malgré les critiques
Ciblé ces derniers mois par certaines critiques, Riyad Mahrez n’a pas cherché à esquiver le sujet. Avec lucidité, il a rappelé que le football de haut niveau expose inévitablement aux jugements, surtout lorsque la carrière avance. « Ça fait partie du football. Plus tu vieillis, plus tu ne joues pas dans les meilleurs clubs, plus tu es sujet aux critiques », a-t-il reconnu, avant d’insister sur son engagement intact au service de l’équipe nationale. Loin de se laisser perturber, le capitaine préfère mettre en avant la force collective. « Je n’y fais pas attention. J’essaie d’aider l’équipe au maximum. On a un super groupe, une super équipe, et on doit le montrer tous ensemble », a-t-il ajouté. Un message rassembleur, adressé autant aux supporters qu’aux plus jeunes joueurs appelés à prendre leurs responsabilités.
Bien débuter pour se libérer
Conscient de l’importance psychologique du premier match, Mahrez a insisté sur la nécessité de bien commencer la compétition. « C’est primordial de bien débuter une CAN », a-t-il rappelé, en évoquant les échecs passés comme des leçons plutôt que des fardeaux. Pour lui, le match face au Soudan représente une opportunité de tourner définitivement la page. « Les deux dernières CAN, nous n’avons pas été bons. C’est le passé, c’est derrière nous. Demain, c’est le moment de se rattraper », a souligné le capitaine, mettant en avant l’émergence d’une nouvelle génération. Un mélange d’expérience et de jeunesse qui doit permettre à l’Algérie d’écrire une nouvelle histoire, à la hauteur des attentes d’un pays passionné de football. Mahrez n’a pas non plus minimisé la pression qui accompagne chaque sortie des Fennecs. « En Algérie, la pression est grande. Cela fait partie du foot », a-t-il déclaré, rappelant que porter le maillot national implique une responsabilité particulière. Une pression assumée, qu’il considère comme un moteur plutôt qu’un frein.
Enfin, le capitaine s’est exprimé sur l’intégration de Luca Zidane, récemment arrivé dans le groupe. Balayant toute idée de traitement particulier, Mahrez a insisté sur l’égalité et la cohésion au sein de l’effectif. « Luca est comme tous les joueurs. On l’a bien intégré. Il travaille, il se donne à fond. Son nom est lourd à porter, mais il est très content d’être avec nous », a-t-il assuré.
À quelques heures du coup d’envoi, Riyad Mahrez se pose en guide d’un groupe qui veut se réinventer. Reste désormais à transformer les paroles en actes sur le terrain.
M. A. T.











































