Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a salué, hier à Alger, les «liens solides» qu’entretiennent l’Algérie et la Namibie, plaidant pour «le renforcement de la coopération » entre les deux pays afin de «répondre aux aspirations légitimes » des deux peuples.
«L’Algérie et la Namibie ont toujours entretenu des liens solides tant au niveau bilatéral que multilatéral», a affirmé Attaf lors de la cérémonie d’inauguration de l’ambassade de la Namibie à Alger. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé, à ce titre, que les deux pays ont toujours soutenu ensemble les causes justes et légitimes de justice et de liberté, notamment au Sahara occidental et en Palestine, l’unité politique et l’intégration économique du continent africain et ont plaidé aussi « ensemble et avec force » en faveur d’un nouvel ordre mondial, basé sur les principes de justice, d’équité et d’inclusion. «Nous sommes d’accord sur tout, car nous restons fermes sur les mêmes principes et idéaux qui ont façonné notre identité tant à l’intérieur qu’à l’extérieur », a souligné Attaf.
Il a estimé, dans ce contexte, que l’inauguration de l’ambassade de la Namibie à Alger est « une occasion propice pour célébrer les progrès remarquables réalisés » par les deux pays sur la voie de « la promotion de la gouvernance démocratique et de la prospérité économique », félicitant « chaleureusement » la Namibie pour « le succès retentissant des élections générales qui se sont tenues récemment». «Nous espérons continuer à collaborer avec nos frères et sœurs namibiens pour parvenir à des niveaux plus élevés de coordination politique et de coopération économique, et pour mettre en œuvre nos objectifs communs et nos priorités communes aux niveaux bilatéral et multilatéral. Que notre coopération se renforce de plus en plus pour répondre aux aspirations légitimes de nos peuples et de ceux de notre continent bien-aimé », a-t-il plaidé.
La Namibie reconnaissante pour l’Algérie
De son côté, le ministre namibien des Relations internationales et de la Coopération, Peya Mushelenga, a mis en avant le soutien apporté par l’Algérie à la Namibie dans sa lutte pour l’indépendance. « Nous nous souvenons encore du don d’armes au président de la SWAPO de l’époque », a-t-il déclaré lors de la cérémonie, affirmant que ces armes ont été utilisées lors de la toute première bataille de l’Armée populaire de libération de la Namibie (PLAN) en 1966. Il a rappelé, à ce propos, que le numéro deux de la PLAN, feu Dimo Hamaambo, avait reçu sa formation militaire en Algérie, « suivant les traces des géants Nelson Mandela et Samora Machel ». Le chef de la diplomatie namibienne a affirmé, en outre, que son pays est « reconnaissant » de la coopération « significative » dans de nombreux domaines, estimant, toutefois, qu’ « il reste encore beaucoup à faire ensemble ».
Netumbo Nandi-Ndaitwah, première Présidente élue au pays
À noter, par ailleurs, que la Namibie a élu sa première femme présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, 72 ans, l’actuelle vice-présidente issue du parti au pouvoir, dès le premier tour avec 57,31% des suffrages, a annoncé mardi soir la commission électorale de ce pays désertique d’Afrique australe. Le parti de celle que le pays surnomme (NNN), la Swapo, dirige le pays riche en minerais qui compte trois millions d’habitants, depuis son indépendance en 1990. Le premier opposant, Panduleni Itula, arrive loin derrière avec seulement 25,50% des voix dans cette élection qui a connu une forte participation. Les élections présidentielles et législatives du 27 novembre ont dû être prolongées à deux reprises en raison de problèmes logistiques et techniques. Le premier jour du vote, d’interminables files d’attente ont obligé certains électeurs à abandonner, après avoir attendu jusqu’à 12 heures. Le pays s’est largement déplacé avec une participation à plus de 76% des inscrits, selon la commission électorale.
Ania N.