« Algérie mon amour » de la diaspora

Le succès planétaire de la chanson « Ya Rayah » de Dahmane El-Harrachi témoigne de l’attachement des Algériens installés à l’étranger à leur pays natal. Ou à celui de leurs parents pour les nouvelles générations. La particularité de notre diaspora est qu’elle se distingue par deux entités distinctes. Les « chibanis » (les vieux) et leurs descendants. Si les premiers sont moins visibles sur la scène publique, les seconds marquent fortement, de leur présence, certains évènements, notamment sportifs. C’est à ces derniers que s’adresse l’appel du pays en cette importante occasion de l’élection présidentielle du 7 septembre 2024. En les entendant crier à tue-tête « One, Two, Three, viva l’Algérie » ou chanter à l’unisson « Algérie mon amour », on comprend bien l’attachement viscéral qui lie le pays à ses enfants où qu’ils se trouvent. Le plus grand nombre d’entre eux sont en France. Leur lieu de prédilection où ils se rencontrent régulièrement se trouve à la place de la République à Paris. Leur « signe de ralliement » c’est l’emblème national algérien noué aux épaules. Belle démonstration d’amour et d’engagement pour la terre des aïeux. Une terre, un pays qui fait tout pour leur témoigner, en retour, son affection. Par des mesures d’ordre social comme la retraite en Algérie, le rapatriement gratuit de nos compatriotes décédés à l’étranger ou encore l’acquisition de logements subventionnés par l’État. Quand bien même tous les patriotes du monde doivent être d’accord avec le président américain John Kennedy qui a déclaré à ses compatriotes, lors de sa prestation de serment en 1960 : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous vous pouvez faire pour votre pays ». Aujourd’hui l’Algérie a besoin de tous ses enfants. Elle vit un moment important de son existence avec l’élection du président de la République pour les cinq prochaines années. Au-delà des trois candidats en lice, elle aussi, est concernée par ce vote. Du taux de participation des électeurs dépendra le jugement que se feront les autres nations, de notre pays. Surtout ceux qui nous veulent du mal. Si tous les Algériens se mobilisent et votent en masse, ils fortifieront la défense de leur pays. Aucune force ne s’aventurerait à agresser un peuple uni. L’exemple des Vietnamiens face à l’armée française puis à l’armée américaine, est édifiant. Notre Guerre de libération nationale, d’essence populaire, aussi. Par contre l’exemple de l’Irak rapidement occupée par les USA, démontre les catastrophiques conséquences d’un peuple désuni. Il est clair qu’aucun Algérien, digne de ce nom, n’accepterait de voir son pays agressé sans réagir. La consultation électorale du 7 septembre prochain permet d’agir en amont et de prévenir le danger. En glissant simplement le bulletin de vote dans l’urne. Par ce simple geste, surtout de la jeunesse, notre diaspora signifiera que les démonstrations de la place de la République à Paris sortent des tripes de ses enfants. De 7 à 77 ans !
Zouhir Mebarki