L’interdiction d’exercice votée par l’entité sioniste contre l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est lourde de conséquences. Ce n’est pas tant cette décision criminelle qui surprend. En effet, qu’est-ce que l’entité sioniste pourrait commettre de bien plus pire qu’un génocide contre le peuple et le nettoyage ethnique de la Palestine occupée ? Par contre, les effets de cette proscription de l’organisation centrale humanitaire de l’ONU, par ailleurs irremplaçable dans son rôle, seraient dramatiques pour la population à Ghaza. Inspirées par le cabinet de guette de Netanyahou, les forces d’occupation ont exécuté tous les plans funestes pour empêcher l’arrivée des aides aux populations vulnérables. Elle a barré la route au passage des vivres (alimentation et eau), des médicaments et des équipes soignantes au profit des Palestiniens bloqués comme du bétail à l’intérieur de l’enclos de Ghaza. Le blocus était aussi une arme entre les mains de la puissance occupante. Si les massacres des civils est- aussi abominable – un exercice coutumier de l’entité sioniste qui baigne toujours dans l’impunité totale, le fait de cibler le personnel humanitaire de l’UNRWA (plus de 200 morts à Ghaza ?) lui pose de sérieux problèmes. Les secouristes et autres soignants des enfants, des femmes et des blessés étaient tout simplement « liquidés » pour les empêcher physiquement de faire le travail humanitaire. Ainsi, en « black-listant » l’UNRWA, l’entité sioniste procède d’une décision radicale dont elle ne mesure même pas les répercussions sur le plan diplomatique. A rappeler que l’Algérie, membre non permanant au Conseil de sécurité, s’est jetée de tout son poids pour permettre à l’agence onusienne de continuer à exercer son action humanitaire. Une organisation qu’elle a qualifiée d’ « irremplaçable » à Ghaza pour empêcher toute velléité des alliés occidentaux d’Israël de lui chercher une alternative pour gagner du temps. Certes, l’entité sioniste croit pouvoir continuer à jouir de l’impunité, notamment avec un si riche palmarès criminel contre des populations civiles qu’elle exhibe comme un trophée de guerre, tout en narguant le monde et la communauté internationale. Mais, elle finira tôt ou tard par payer tous ces crimes de guerre. A présent, au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU, et grâce à une initiative de l’Algérie adoptée à l’unanimité, les choses bougent en défaveur de l’occupation sioniste. Les membres du CS ont ainsi exprimé, dans un communiqué, leur profonde inquiétude concernant le projet de loi interdisant la mission de l’UNRWA. L’entité sioniste et ses alliés s’enfoncent davantage dans l’isolement.
Farid Guellil