La dernière manigance aussi insidieuse que séditieuse des Émirats arabes unis contre l’Algérie a été étouffée dans l’œuf. Ceux qui planifient la dislocation de la société pour atteindre les fondements de l’État algérien se sont heurtés à une forteresse infranchissable : l’unité nationale et la cohésion entre le peuple et ses institutions. Le plan ennemi a foiré. Car, on ne joue pas avec la fibre identitaire nationale. Avec les Algériens, tout court ! Quiconque tenterait cet exercice périlleux en allumant le feu et en s’acoquinant avec l’ennemi, subira les contrecoups de son acte hostile. En l’espèce, Mohamed El Amine Belghit, le « marchand idéologique de l’histoire », l’a appris à ses dépens. Il n’a pas pris la mesure de ses propos attentatoires aux constantes et aux fondements de l’identité algériennes. Bref, laissons la justice faire son travail et s’occuper de ce cas, désormais entre ses mains. Quant aux instigateurs derrière l’écran de la chaîne « Sky News Arabia » qui a interviewé Belghit, il serait intéressant de mettre le doigt là où ça ferait mal. Qu’est-ce qui pourrait bien justifier ces manœuvres malsaines orchestrées par les démons enturbannés d’Abu-Dhabi ? Des spécialistes des relations internationales au fait des dernières alliances conclues par l’Algérie avec des pays du Golfe décèlent, chez les décideurs émiratis, des signes d’inquiétude et de malaise. En effet, l’Algérie s’apprête à recevoir, aujourd’hui, la visite d’État du Sultan d’Oman, Haitham ben Tariq. Cette visite intervient après celle effectuée, octobre 2024, à Mascate, par le président Abdelmadjid Tebboune. Il faut savoir que les deux pays sont sur une nouvelle dynamique de coopération stratégique. Un rapprochement qui n’est pas sans irriter Abu-Dhabi qui se voit son influence dans la région menacée. Voire même effacée par la présence omanaise. En fait, malgré l’hostilité avérée de ce micro-État du Golfe, l’Algérie a fait preuve de beaucoup d’intelligence dans le traitement du dossier émirati. Elle n’a pas choisi la confrontation directe. La diplomatie algérienne, dans le cadre de la diversification de ses partenaires, a conclu un rapprochement avec Oman. Ce pays du Golfe qui, malgré la proximité géographique et les liens de « fraternité » avec les Émirats, a refusé de brader la cause palestinienne pour gagner les faveurs des sionistes. Le Sultanat d’Oman occupe une place stratégique contrairement à son voisin. Oman est maître des voies navigables les plus vitales du monde. Aucune décision stratégique ne peut être prise sans son consentement dans le Conseil de coopération du Golfe. C’est Oman qui a imposé ses frontières aux Émirats, « par la force », dit-on, en « s’emparant » du gouvernorat de Moussandam, qui surplombe le détroit d’Ormuz dont le Sultanat contrôle 70 %. N’est-ce pas cette alliance stratégique algéro-omanaise qui dérange MBZ ?
Farid Guellil