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ALAIN GRESH, PATRON DU JOURNAL EN LIGNE ORIENT XXI DÉNONCE : « La presse française occulte les droits du peuple palestinien »

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«Jamais, depuis des décennies, le récit relayé par les médias dominants, n’avait été aussi unilatéral, aussi aligné sur le discours officiel (de l’entité sioniste)» a dénoncé, Alain Gresh, directeur du journal en ligne Orient XXI pour qui les médias français ont fait preuve d’un parti pris significatif dans la couverture de l’agression génocidaire menée par l’armée sioniste contre Ghaza depuis le 7 octobre 2023. 
Dans un long article intitulé «la guerre contre Ghaza et le récit médiatique», l’auteur a mis en évidence d’importants partis pris dans la couverture du déroulement du conflit en Palestine par la presse française qui prône massivement le «droit » de l’entité sioniste à se défendre, tout en occultant les droits des Palestiniens. Il a relevé, dans ce contexte, que toute personne invitée dans les grandes émissions, que ce soit à la télévision ou à la radio, était «sommée» de répondre à une question préalable : «Le Hamas est-il une organisation terroriste ?». «Une forme d’injonction qui clôt le débat avant même qu’il ne s’ouvre», a-t-il regretté, faisant remarquer, qu’en même temps, ces médias «évitent de se demander quelle était la situation en Palestine le 6 octobre.
Le blocus de Ghaza était-il sur le point d’être levé ? L’oppression (sioniste) était-elle moins présente en Cisjordanie où le Hamas ne gouverne pas ? Les Palestiniens étaient-ils sur la voie de la création de leur État ? L’Union européenne et les États-Unis œuvraient-ils à la solution des deux États qu’ils ont miraculeusement redécouverte avec la guerre contre Ghaza ?». Et si quelqu’un tentait d’éclairer le contexte, a-t-il poursuivi, il sera taxé d’ «agent plus ou moins consentant du Hamas, ce qui pouvait lui valoir des sanctions à son travail, voire des inculpations pour (apologie du terrorisme). Il a précisé, à ce titre, que 626 procédures avaient été lancées à la date du 30 janvier 2024, rappelant que, dans un document de trois pages, le ministre français de la Justice, Eric Dupond-Moretti, demandait une «réponse pénale ferme et rapide» face à ce qu’il considérait comme «propos vantant les attaques,en les présentant comme une légitime résistance à (l’entité sioniste)», tout comme la «diffusion publique de messages incitant à porter un jugement favorable sur le Hamas ou le Djihad islamique».
«Les mots crime de guerre et génocide sont tabous. Les bombardements (sionistes) à Ghaza seront rapportés comme des explosions dont personne n’est responsable, jusqu’à ce que l’armée (sioniste) intervienne pour en accepter ou en nier la responsabilité.
Les citations et les informations fournies par l’armée (sioniste) et les représentants du gouvernement ont tendance à être approuvées rapidement, tandis que celles provenant des Palestiniens ont tendance à être minutieusement examinées et traitées avec une grande prudence», a indiqué Alain Gresh, citant un journaliste d’un média américain, pour expliquer les formes de censure qui s’imposaient aux médias occidentaux.
Selon le directeur du journal Orient XXI, la majorité des journalistes se contentent de répéter le discours des porte-parole militaires sionistes, même quand ils mentent. Tandis que les médias répercutent les déclarations des porte-parole de l’armée sioniste, «la voix des Palestiniens est restée inaudible, au moins jusqu’au printemps 2024», a-t-il déploré, relevant que «pendant des mois, les médias français ont mis en doute les chiffres de morts donnés par le ministère de la Santé du Hamas», des chiffres qui «ont été sous-estimés». Pis encore, alors que des dizaines de journalistes palestiniens racontaient et filmaient le calvaire de leur peuple, «un génocide en direct» comme le disait l’avocate irlandaise qui défendait la plainte de l’Afrique du Sud sur le génocide devant la Cour internationale de justice, «la plupart des médias refusaient de les relayer», a-t-il affirmé.
Toutefois, si un changement «en partie» a été observé, par la suite, dans le discours médiatique devant l’accumulation des crimes sionistes, le journaliste a estimé qu’il est «souvent réduit désormais à la seule question humanitaire qui efface la dimension politique et les causes profondes de ce qui se passe : le refus de l’autodétermination du peuple palestinien».
Ania N.

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