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AÏT ALI BRAHAM RÉPOND À LA POLÉMIQUE SUR L’IDENTITÉ DES CONCESSIONNAIRES AUTOMOBILES : « Les autorités supérieures étaient mises au courant »

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Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a affirmé que l’identité des concessionnaires ayant bénéficié d’une autorisation provisoire pour l’importation de véhicules neufs sera bientôt révélée à l’opinion publique, annonçant, par ailleurs à propos des projets industriels pour la construction automobile en Algérie, que des discussions étaient en cours avec deux constructeurs automobiles, l’un asiatique et l’autre européen. Ainsi, lors d’un entretien accordé au magazine« Indjazat », le ministre a fait savoir que la liste des concessionnaires retenus dans le cadre de l’importation de véhicules neufs sera révélée assez bientôt à l’opinion publique. La liste inclura d’autres concessionnaires outre les sept ayant déjà reçu leurs autorisations provisoires. Le ministre a expliqué également que les marques étrangères n’en étaient pas exclues « à condition qu’elles trouvent un Algérien résidant comme concessionnaire et non pas associé ». Interrogé sur la polémique née récemment autour de la délivrance des agréments pour l’importation des véhicules neufs, Aït Ali Braham a affirmé que les décisions du comité technique étaient « souveraines » et que les autorités supérieures étaient « mises au courant ». S’agissant des conditions énoncées par le cahier des charges, Aït Ali Braham a nié tout aspect « contraignant » expliquant que ces exigences visaient à assurer un service de qualité. « Nous avons décidé de limiter certaines dispositions à certains modèles seulement, notamment en ce qui concerne les quatre airbags qu’on a imposés pour les véhicules haut de gamme seulement.

Industrie Locale : discussions « avancées » avec des constructeurs asiatiques et européens
Selon le ministre de l’Industrie, la concession exclusive à partir de la maison-mère a été incluse dans le nouveau cahier des charges pour éviter que des concessionnaires revendeurs dans leur pays alimentent des revendeurs en Algé- rie. De plus, a-t-il dit, cette disposition permettra d’empêcher les concessionnaires nationaux de s’approvisionner sur des stocks « morts » des différents marchés du monde, « sans aucune garantie ». à propos des projets industriels pour la construction automobile en Algérie, le ministre a indiqué que des discussions étaient en cours avec deux constructeurs automobiles, l’un asiatique et l’autre européen, qui ont affiché leur désir d’installer des usines de fabrication locale. « Nous avons même installé des groupes de travail qui étudient actuellement la consistance de ces projets (…). Au moment où je vous parle, les discussions avancent très bien avec nos partenaires », a-t-il confié, ajoutant que le constructeur asiatique avait proposé également un projet de construction de bus électriques.

En finir avec la  gestion « empirique » de l’entreprise

En outre, Aït Ali Braham a évoqué, dans cet entretien, le financement de la relance industrielle du pays. Ainsi, en termes de ressources internes « tous les capitaux dormants, sous forme d’épargne thésaurisée échappant à l’investissement public ou privé, vont être drainés avec des mesures incitatives à travers la Bourse ou les placements dans les entreprises notamment publiques ». «Aussi, nous allons changer les textes de loi pour permettre à des investisseurs d’apporter leurs fonds, sans pour autant que cela soit une dette à échéance. Il faudrait également entreprendre une mise à niveau des investissements industriels existants, qui nécessitent des moyens de maintenance modestes », a-t-il expliqué. Concernant les entreprises publiques, le ministre a noté la nécessité de cesser « les nominations empiriques des dirigeants et des gestions encore plus empiriques ». Il a évoqué, dans ce sens, l’inté- rêt d’instaurer des contrats de performances établis sur un accord préalable autour de résultats à atteindre à court, moyen et long termes. «Nous sommes en train de revoir, justement, le mode opératoire pour choisir des équipes dirigeantes devant correspondre à un profil donné afin d’opérer, selon un contrat de performance. Une fois ces équipes identifiées, nous pourrons discuter avec les créanciers des voies et moyens de relancer les activités pour chaque groupe et chaque filiale ».
S.O.

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