Le ministre des Transports, Aïssa Bekkaï, a affirmé que la création d’une Autorité portuaire ne touchera pas les intérêts des travailleurs et les acquis sociaux. Ces déclarations ont été faites lors d’une réunion présidée par le ministre mardi dernier en présence du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Salim Labatcha, le secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs portuaires algériens, Noureddine Boulassal et les membres de son bureau, selon un communiqué sur la page Facebook du ministère. Bekkai, a passé en revue la vision du ministère sur le développement des ports et leur intégration pour une meilleure compétitivité aux plans régional et international. Le SG de l’UGTA a présenté, pour sa part, un exposé sur la situation générale des entreprises portuaires et leur fonctionnement et adaptation aux normes internationales. Il a également évoqué des questions en suspens à l’instar du décret exécutif portant création de l’Autorité portuaire, appelant à le réexaminer et à l’actualiser en vue de consacrer l’autorité de l’État et renforcer les entreprises portuaires et préserver les acquis des travailleurs. De son côté, le SG de la Fédération nationale des travailleurs des ports algériens (FNTPA), a relevé les inquiétudes du partenaire social quant à la création de l’autorité portuaire qui pourrait « toucher aux acquis des travailleurs et créer des déséquilibres au sein de l’organigramme de l’entreprise ».
Il a appelé, en outre, à la révision du décret exécutif qui l’encadre et l’impératif d’ouvrir un dialogue concernant les modalités de développement du rendement des ports sur tous les plans. Le ministre a rassuré, dans sa réponse, que la gestion des structures réalisées récemment au niveau des différents ports, particulièrement le port d’Oran et de Djen Djen, sera confiée aux entreprises portuaires. Bekkaï a affirmé que le décret relatif à la création de l’autorité portuaire modifié devra être un garant du développement des entreprises portuaires et leur conformité avec les normes et les conventions internationales qui considèrent que l’Algérie en est une partie intégrante, ajoutant que ce dernier sera élaboré à travers l’ouverture d’un large débat et la création d’ateliers auxquels participeront toutes les parties prenantes à même de garantir les intérêts des travailleurs et préserver leurs acquis ainsi que la place et l’image de l’Algérie sur le plan international, a conclu la source.
Ania Nch