Air Algérie dans l’impasse : Boudjema Talai brandit Seïf El-Hedjadj

Le nouveau ministre des Transports, Boudjema Talaï, est pour le moins mécontent de l’état actuel d’Air Algérie. Il y prévoit une réforme. Lors de son passage hier à «l’émission «l’Invité de la rédaction de la Chaîne III» le ministre des Transports, Boudjema Talaï, a manifesté clairement son exaspération, quant à l’état actuel d’Air Algérie, et aux prestations désastreuses assurées à la clientèle. «Air Algérie est malade (…) la Compagnie doit réapprendre tout, jusqu’à l’organisation d’un vol. C’est désastreux», a-t-il déclaré, tout en incitant le personnel de la Compagnie à fournir plus d’efforts, et à faire preuve de sérieux et de discipline afin de «sauver» la Compagnie. «Si vous continuez à faire les choses de cette manière, le pavillon national va disparaître», a-t-il lancé à l’adresse des cadres d’Air Algérie et de ses représentants à l’étranger. Dans le même ordre d’idées, le ministre s’est plaint aussi de la multiplication des retards des vols de la Compagnie publique et de sa mauvaise communication avec les clients». On est à 50% de vols en retard», a-t-il indiqué. Afin de mettre un terme à cette situation, l’intervenant a souligné qu’une stratégie est prévue pour réorganiser la Compagnie. Il s’agit, selon lui, d’un grand plan de restructuration qui touchera aussi bien à la formation du personnel dans divers secteurs (pilotage, catering, commercial) qu’au développement de quelques activités comme la maintenance des avions. Il a également tenu à préciser que la mise en place de cette réforme débutera la prochaine rentrée sociale, en conviant le personnel d’Air Algérie de s’engager pleinement dans ce projet et en les mettant en garde contre l’application de sanctions. «Nous allons commencer par les sanctions, celui qui n’est pas capable de travailler n’a qu’à rentrer chez lui», a souligné le ministre. «Soit nous nous donnons un coup de fouet et nous sauvons la Compagnie, soit nous ouvrons la piste à d’autres et nous disparaîtrons», a-t-il ajouté. Par ailleurs, pour ce qui relève des revendications salariales des travailleurs d’Air Algérie, le même responsable a fait comprendre que la question est en cours de traitement avec les syndicats représentatifs. Pour clore, la mise en place de cette réforme permettra à la compagnie d’Air Algérie de mettre fin à sa mauvaise gestion et de renouer avec la rigueur et la qualité.

Mourad Mancer