Durant le début de l’année en cours jusqu’au 13 avril, pas moins de 48 cas d’intoxication, pour cause de consommation de lait cru, ont été enregistrés dans la wilaya d’Aïn- Témouchent, selon un docteur vétérinaire relevant de la direction des services agricoles (DSA).
Ce dernier a présenté un cours de vulgarisation relatif aux symptômes et aux mesures à prendre, quand on est en face d’une personne suspectée d’être atteinte de brucellose, un cours donné aux collégiens lors du troisième regroupement des clubs verts, organisé par l’ONG « Défense des intérêts des utilisateurs d’eau et protection de l’environnement » en étroite collaboration avec la direction de l’éducation de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Lors d’un entretien qu’il a fait à la presse, le docteur avait précisé que les cas les plus répandus ont été comptabilisés dans les communes de Sidi Boumediène, Aïn El Arbaa et Hammam Bou Hadjar. On comprend aisément pourquoi plus précisément cette région, car celle-ci est considérée comme étant à grand potentiel d’élevages bovins et ovins, d’une part, et étant aussi un bassin laitier comprenant deux laiteries. La vente du lait cru ou non pasteurisé est désormais illégale dans la wilaya d’Aïn-Témouchent, disait-il aux apprenants et à leurs accompagnateurs.
La précision qui a nécessité une attention particulière est le fait qu’une vache contaminée par la brucellose peut passer inaperçue quand elle est présentée pour la vente au souk à bestiaux mais elle ne peut l’être si elle est atteinte de tuberculose ou autre maladie à déclaration obligatoire. Ainsi les autorités de la wilaya d’Aïn-Témouchent passent à l’action et décident, sans tarder, d´interdire la consommation et la commercialisation de lait cru non pasteurisé à travers l’ensemble du territoire de la wilaya. C’est l’arrêté n°859 du 10/04/2016 du wali d’Aïn-Témouchent, Hamou Ahmed Touhami, qui vient d’être signé et destiné à l’ensemble des services concernés (DSA, DCP, services de Police, Gendarmerie, DRAG, Environnement….), qui met cette interdiction en vigueur, a-t-on appris auprès de Moussaoui Saïd ,un inspecteur vétérinaire de la direction des services agricoles. Elle est élargie aux laits crus provenant de vaches, de brebis et de chèvres.
Notre interlocuteur, note aussi que l’analyse sérologique effectuée sur un échantillon de 1 042 vaches des deux daïras concernées a révélé que seulement 04 bovins étaient atteints de fièvre de Malt.
Les mêmes services disent que les médicaments sont disponibles en quantité suffisante pour le traitement gratuit de la maladie, en vertu du décret portant lutte contre les maladies transmissibles de l´animal à l´homme, poursuit la même source.
Boualem Belhadri