Ceux qui ont l’habitude d’aller au souk hebdomadaire, de Hammam Bou Hadjar, remarquent que des produits qui arrivent à leur date de péremption, quelques jours après sont étalés par terre avec tout le désagrément suscité quand on voit dans quelles conditions sont-ils exposés. Ce qui attire l’observateur avéré à faire cette remarque est l’agitation des gens qui s’opère tout au tour. Et pour que l’exposant de ces produits fasse du tapage et de l’excès de zèle, il squatte une partie d’un passage engendrant ainsi un ralentissement de la circulation, une manière pour attirer la clientèle, selon lui. Des bouteilles de jus de 1,5 l de contenance, non pas les marques déposées courantes qu’on trouve chez les commerçants, sont cédées à 50 da. Certainement comme l’a si bien souligné une personne, poussée par la curiosité, il s’agit d’un gros stock que des importateurs devaient liquider avant échéance de la validité des dits produits. Aucune certification n’est mentionnée et difficile à trouver une traçabilité. à ce prix-là qui permet d’acheter trois bouteilles soit l’équivalent d’une seule bouteille d’un autre jus de qualité avérée, les consommateurs sont dirait-on aveuglés. Et comme dit le proverbe « celui qui est attiré par la baisse des prix des produits perd la moitié.» Et dans le contexte où l’on est non seulement il perd mais expose à coup sûr sa vie au danger. Un risque qui guette la santé publique. A voir ces jus, on constate à la première vue que leur colorant est à l’excès et ne répond point aux normes. C’est très important de faire cette observation et le plus urgent à faire, avant de parler des règles et pratiques commerciales qui sont violées, est de prendre des échantillons de ces produits pour les analyser en extrême urgence. Ceux invités à agir au plus vite sont connus et doivent assumer leur responsabilité pleinement. La santé publique n’a pas de prix. Ce qui se dit pour les jus l’est aussi pour les produits laitiers tels que les yaourts et les fromages et jus petits modèles. Ils sont exposés par terre. Quand on voit un camion frigo qu’on appelle « Hachara » dans un souk hebdomadaire, c’est repoussant et ça égratigne les âmes et les cœurs. Alors que ces « Hachara » devaient aller ravitailler les commerçants, ils saisissent cette opportunité pour écouler leurs produits. Il y a quelque part une concurrence déloyale car ces véhicules sont conçus pour livrer aux commerçants et non pas jouer le rôle de détaillant dans les souks hebdomadaires. Jusqu’à présent on ne sait pas qui doit contrôler les souks hebdomadaires ? Est-ce les services du commerce ? Les BHC ? Les services de sécurité ? Tous ces départements sont concernés d’une manière ou d’une autre mais qui doit s’en occuper c’est là le vrai problème. Les ministères concernés sont au courant de cette problématique laissée comme une brèche.
De temps à autre les autorités lèguent le contrôle des souks hebdomadaires aux commissions de daïras. Faute de mieux, l’initiative est bonne et à encourager, mais faudrait-il qu’elle s’inscrive dans la durée. La question reste posée.
Boualem Belhadri