Aïn Témouchent : Des ingénieurs demandent des explications sur le concours d’accès au laboratoire d’analyse et du contrôle de la qualité

L’importance d’inscrire une opération portant réalisation d’un laboratoire de contrôle de la qualité, de la wilaya d’Aïn-Témouchent, une structure qui relève du secteur de commerce, a été la bonne décision prise par les autorités de la wilaya et les responsables de la direction du commerce.
Cette doléance, il faut le rappeler, a été faite il y a quelques années par les responsables habilités et nombreuses parties qui en avaient grandement besoin et qui, par le passé, trouvaient beaucoup de difficultés pour se rendre dans les wilayas limitrophes qui disposent de laboratoires agréés et dûment reconnus par les instances concernées et les tribunaux. De nombreux problèmes se sont posés lors des affaires passées devant les tribunaux, et pour lesquels les agents et inspecteurs du contrôle de la qualité, qui étaient habilités à relever les infractions, étaient mal outillés pour faire valoir des sanctions devant être étayées par des preuves scientifiques et techniques irréfutables à l’aide d’analyses de laboratoire. Et il est aussi important de souligner les contraintes survenant d’aléas ou des insuffisances, par manque de compétences, liées à la fiabilité de la méthodologie et de la traçabilité de l’échantillonnage devant répondre aux normes usuelles reconnues mondialement. Souvent la partie est d’avance gagnée par le mis en cause incriminé par les agents du contrôle et les inspecteurs de la direction du contrôle de prix. Cette situation ne pouvait pas perdurer et les conséquences généraient souvent des désagréments mettant parfois la position de l’administration dans une position de faiblesse. Une première réception avec réserves, selon toute vraisemblance, a été faite. Ce projet fiat partie des 20 opérations inscrites à l’indicatif du ministère du Commerce à l’échelle nationale. Son inscription, faut-il le rappeler, a été notifiée au titre du programme de soutien à la croissance économique par le Centre algérien de contrôle de la qualité et de l’emballage (CACQA). Ce centre, avouons-le, a pour but et objectif essentiels «Le contrôle analytique des produits, la recherche appliquée relative au contrôle et l’amélioration de la qualité des biens et des services. Erigé au niveau de la nouvelle ville nord-est et attenant à la cité Akid-Athman, le laboratoire de contrôle de la qualité s’étend sur une superficie de 580m2 pour un montant de 14milliard de centimes. Les responsables du secteur espèrent le mettre en service avant la fin de l’année 2016. Notre source a omis de parler des équipements à fournir et installer dans les meilleurs délais. On apprend par ailleurs que le personnel qui sera affecté à cet organisme suit actuellement une formation au laboratoire régional d’Oran, qui relève du secteur du secteur du commerce. Pour l’heure le laboratoire d’Aïn-Témouchent comprend deux départements, le premier consacré aux analyses microbiologiques et physicochimiques et le second aux analyses dites fines. Le champ d’intervention couvre les produits agroalimentaires, les produits d’entretien et les produits cosmétiques. Il a aussi la charge d’assurer la protection de la santé et la sécurité des consommateurs en veillant au respect de l’application des textes réglementant la qualité des produits mis à la consommation, et promouvoir aussi le développement de la qualité de leurs conditionnements et d’emballages. Derechef le laboratoire est considéré comme un outil efficace de contrôle de proximité qui permet de disposer rapidement de résultats d’analyses. Cependant, des ingénieurs en biologie et microbiologie qui avaient passé un concours durant l’ère de l’ex-directeur du commerce s’interrogent aussi sur leur devenir et demandent des explications de la part de la partie qui a veillé à organiser ces concours.
Boualem Belhadri