Accueil RÉGIONS Aïn-Defla : Grande affluence lors de « la fête des cerises » à...

Aïn-Defla : Grande affluence lors de « la fête des cerises » à Miliana

0

La ville de Miliana a abrité jeudi en fin d’après-midi la « fête des cerises », une manifestation qui s’est tenue au musée Emir Abdelkader de la ville en présence d’un très nombreux public, a-t-on constaté.

Organisée par la direction de la culture de Aïn Defla, en collaboration avec l’Association des Jeunes de Miliana (AJM), cette manifestation socio-culturelle permet aux Milianais de fêter les qualités de la cerise de leur ville, et aux visiteurs, de découvrir les us et coutumes de cette cité antique, a précisé le directeur local de la Culture, Abdelhakim Djamaâ. À la faveur des expositions organisées à cette occasion, à l’instar notamment de celle consacrée à la confiture, ainsi que du concours de la meilleure tarte, les visiteurs ont pu déguster les différentes confiseries faites à base de cerises, se réjouissant que cette manifestation ait pu reprendre ses droits après 30 ans d’interruption. Observant que « la ville de Miliana se distinguait par sa variété exceptionnelle du bigarreau faisant la fierté de la région », l’historien et ex-directeur de la Manufacture d’armes de Miliana (sa ville natale), Abbas Kébir Benyoucef, a soutenu que les Milianais « tentent de faire renaître cette variété, en s’employant à trouver des solutions aux aléas de la nature mais aussi des ravages causés par l’homme ». Il a noté qu’à l’instar de l’abricot de N’gaous (Batna), du melon de Oued Rhiou (Chlef), de la datte de Tolga (Biskra) et de la fraise de Skikda, la cerise constitue l’une des caractéristiques de Miliana, »laquelle doit être développée et encouragée ». Outre la sécheresse qui a marqué de longues années durant la ville de Miliana (et la wilaya de Aïn Defla de façon générale), l’une des raisons principales ayant contribué au recul de la culture de la cerise s’explique par le fait qu’il n y a pas de relève pour remplacer les anciens cultivateurs « le cerisier n’ayant pas survécu faute d’entretien », a expliqué Kébir Benyoucef auteur de plusieurs livres sur l’histoire de l’Algérie. Cette manifestation a pris fin en début de soirée au lycée Mohamed Abdou de la ville, où le public a eu droit à un concert de musique andalouse animée par une association musicale locale. L’artiste Hacène kechache a été honoré par le wali de Aïn Defla, Embarek El Bar, sous les applaudissements nourris de l’assistance.

Article précédentBoumerdès : Plus de 450 raccordements illicites au réseau d’AEP recensés
Article suivantArrestation de trois individus poursuivis dans plusieurs affaires à Alger