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Agriculture et tourisme à Mila : deux atouts à exploiter à fond

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MilaLes deux vocations agricole et touristique de la wilaya de Mila ont été mises en exergue par le premier magistrat, Abderrahmane Kadid, dans sa contribution d’ouverture d’un guide réalisé récemment et portant sur les potentialités que recèle cette région de l’Est algérien. Ce document de 200 pages s’avère une fenêtre ouverte sur la wilaya et permettrait aux lecteurs de connaître l’histoire de la région ainsi que les défis à relever pour en faire un pôle touristique et économique. «Il convient de souligner que dans le cadre du développement local au niveau de la wilaya de Mila, l’objectif reste essentiellement l’exécution du programme quinquennal 2010-2014 de son Excellence le président de la République, avec une approche orientée vers l’encouragement et la promotion de l’investissement privé, générateur de richesses et d’emplois.», tient à préciser le wali. Et d’ajouter que la démarche développementale adoptée s’inscrira dans une vision régionale et nationale via l’ouverture et l’intégration de la wilaya au réseau routier régional et national par la réalisation de nouveaux axes routiers stratégiques la reliant aux wilayas limitrophes , à savoir Jijel , Skikda , Constantine , Sétif et Oum El-Bouaghi. Le secteur agricole demeure le cheval de bataille des pouvoirs publics pour une relance économique dans cette contrée, eu égard à la qualité de ses terres s’étendant sur une superficie globale de 348 mille hectares, dont plus de 315 mille hectares de SAT, près de 237 hectares de SAU (Superficie agricole utile) et 21 956 hectares de parcours. De par cet immense foncier agricole, Mila se veut une région céréalière par excellence et ambitionne à contribuer à une autosuffisance nationale en cette filière. Le soutien accordé au secteur agricole par l’État via les diverses programmes menés par le ministère de tutelle, a généré un engouement pour cette activité prépondérante. Au secteur privé, pas moins de 14 668 exploitations et 336 concessions ont été enregistrés. La population y est active a vu une augmentation tangible avoisinant les 57 200, dont

19 694 agriculteurs et 7 associations. Les pacages et parcours sont appelés à améliorer le rendement, une fois que le processus d’irrigation des périmètres du bassin de Telaghma, sur une superficie de 4 447 hectares, seront de mise, outre le reste des infrastructures hydriques, à l’image des forages (306), les barrages, les puits(928), les bassins d’accumulation (234) ainsi que 589 km de pistes agricoles en cours de réalisation. Les chiffres livrés par les services concernés de l’agriculture affirment les résultats concrets des efforts consentis. La production céréalière a dépassé les 2 millions de quintaux de blé à l’issue la dernière campagne moisson-battage sur la superficie emblavée de 107 mille hectares. La filière de culture des légumes secs a réalisé une récolte de 32 364 quintaux sur une superficie exploitée de 2 371 hectares. La culture maraîchère ne cesse aussi de voir de meilleurs jours quant à la hausse de sa production frôlant près de 2 millions de quintaux. Par ailleurs, le tubercule de pomme de terre, un créneau plausiblement réussi dans la wilaya et investi même par des agriculteurs venant d’autres wilayas du pays. Une superficie de 1 867 hectares a été exploitée dans cette filière et pas moins de 704 957 quintaux ont été récoltés. Les aides et les facilités offertes aux agriculteurs des régions rurales et montagneuses sont pour beaucoup dans la promotion de l’arboriculture la création d’un patrimoine arboricole de 103 538 arbres fruitiers sur une un vaste verger de 2 211 hectares. Disposant de toutes les conditions favorables à l’élevage animal, la wilaya de Mila continue d’approvisionner le marché national en produits agricoles d’origine animale. La filière laitière et l’investissement en agro-alimentaire, notamment les laiteries et les usines de transformation de lait y trouvent une source inépuisable de cette matière première. Cela revient à la croissance du cheptel existant et ayant atteint les 486 800 têtes, dont 94 105 bovines, 33 5847 ovines et 38 848 caprines, qui a contribué à une production laitière de 106 millions de litres en 2013 ainsi que 146 194 quintaux de viandes rouges et 187 505 quintaux de viandes blanches. La filière avicole, quant à elle, a enregistré une flopée avec
6 723 000 sujet de poulet de chair (y compris la dinde) et 640 000 de poules pondeuses ayant généré plus de 138 millions d’œufs de consommation.
Abdelwahab Ferkhi

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